La crise afghane menacent les relations entre les USA et le Royaume-Uni

Source [Le Monde] Boris Johnson organise un G7 sur l’Afghanistan, alors qu’il apparaît isolé après le retrait américain et sa volonté de tourner le dos à l’Europe.

La débâcle occidentale en Afghanistan suscite au Royaume-Uni un débat passionné et existentiel qui ne semble pas près de s’éteindre. A quoi bon la fameuse « relation spéciale » cultivée par Londres avec Washington depuis l’après-seconde guerre mondiale si c’est pour être mis devant le fait accompli par Joe Biden, comme les autres capitales occidentales, interrogent médias, experts et responsables politiques nationaux ? Et quel avenir pour cette « Global Britain » promise par Boris Johnson après le Brexit, quand le Royaume-Uni en est réduit à supplier la Maison Blanche d’étendre au-delà du 31 août le retrait total de ses troupes ?

 

Le premier ministre espère reprendre la main, mardi 24 août, en présidant une réunion extraordinaire du G7 consacrée à l’Afghanistan, afin de décrocher de Washington cette prolongation au-delà du 31 août de la présence des troupes américaines à Kaboul. Il s’agit enfin, lors de cette rencontre, de « coordonner » les opérations d’évacuation occidentales.

Le pays est l’un des plus engagés dans les chaotiques opérations de sauvetage à l’aéroport – près de 6 000 personnes, dont 3 100 Afghans, ont déjà été évacuées par les forces britanniques depuis le 13 août, et 6 000 restent encore à évacuer cette semaine, selon le Times.

 

Le Sunday Times s’est fait dimanche 22 août l’écho de critiques inédites de responsables britanniques contre le président américain. Des sources ministérielles, anonymes, ont confié avec aigreur au journal dominical que M. Biden aurait mis plus de vingt-quatre heures pour répondre à M. Johnson, après que celui-ci lui a réclamé un entretien téléphonique en fin de semaine dernière.

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