Invoquer les droits de l’homme pour imposer une idéologie woke

Source [Le Salon Beige] : Dans Valeurs Actuelles, Louis-Marie Bonneau, chercheur associé à l’ECLJ et auteur d’un ouvrage sur l’histoire de l’OMS, dénonce les méthodes de l’OMS :

Du 19 au 21 février 2024, un collège de 21 experts se réunira au siège de l’OMS pour travailler à l’élaboration de lignes directrices sur la santé des personnes transgenres. Ce projet vise à faire évoluer les normes internationales sur ces questions en se basant sur une stratégie en deux volets : la science, en convoquant des experts indépendants, et les droits de l’homme. Le processus est biaisé, comme des médias l’ont déjà souligné. Mais il se pourrait que cette stratégie fonctionne, car elle a déjà des précédents. En matière de bioéthique, l’OMS a déjà fait évoluer ses lignes directrices en s’appuyant aussi sur des experts et les droits de l’homme. Ce processus avait abouti en 2022 à une nouvelle norme, promouvant la légalisation de l’avortement jusqu’à la naissance. C’est exactement la même stratégie qui est utilisé pour promouvoir le “transgenrisme”.

Le collège d’experts convoqué par l’Organisation réunit 21 membres, dont 16 ont un engagement militant. Cela interroge sur l’objectivité du travail qui sera présenté à l’issue de la réunion de février. De la même manière, pour ses lignes directrices sur l’avortement, l’OMS avait consulté 121 experts extérieurs, dont 81 étaient militants en faveur de l’avortement. Certains d’entre eux avaient été directement rémunérés par le Planning familial ou des organismes associés.

L’OMS a recours à ces experts militants pour imposer sa conception ultralibérale aux États en matière de “droits sexuels et reproductifs”. Les États se retrouvent alors incités, prétendument au nom de la science, à accepter des évolutions sociétales auxquelles ils n’avaient pourtant pas consenti lors de la fondation de l’OMS. Cette stratégie efficace a vu le jour dès 1970, notamment via la création d’un programme sur la reproduction humaine (HRP), au sein de l’OMS. Ce programme a en effet été conçu comme une autorité scientifique mondiale.

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