Crise démographique conséquence de la crise de la famille

source [Le Salon Beige] C’est le thème de la conférence internationale qui se tiendra à Budapest, du 27 au 29 mai, avec l’Alliance pour les sciences de la famille, basée en Hongrie, la Société Européenne des Sciences de la Famille et la Société des Professeurs Batthyány. La devise de la conférence est : “La crise démographique ne peut être résolue qu’en surmontant la crise de la vie familiale.”

Cette conférence est d’autant plus opportune qu’une récente étude publiée en 2020 dans la revue britannique Lancet prévoit un hiver démographique désastreux pour une grande partie du monde. Selon le rapport “Fertilité, mortalité, migration et scénarios démographiques pour 195 pays et territoires de 2017 à 2100” des chercheurs de l’université de Washington, la population européenne est sur le point de tomber très bas. Les pertes de population attendues en Europe d’ici à 2100, en particulier en Europe centrale et orientale, atteindront des chiffres jamais vus depuis la peste bubonique des années 1300. En effet, pendant cette période, il est prévu que l’Europe dans son ensemble perde 26 % de sa population (soit environ 200 millions de personnes).

L’Asie devrait perdre 22 % de sa population (1 milliard de personnes) d’ici 2100, tout comme les Caraïbes, qui devraient perdre 31 % de leur population (14 millions de personnes) d’ici là. De nombreux pays dans le monde devraient perdre 40 % ou plus de leur population, notamment

  • les Émirats arabes unis (-65 %),
  • la Bulgarie (-63 %),
  • l’Ukraine (-61 %),
  • la Pologne (-60 %),
  • Cuba (-60 %),
  • le Japon (-53 %),
  • l’Espagne (-51 %),
  • l’Italie (-50 %)
  • la Chine (-49 %).

Si des mesures décisives ne sont pas prises rapidement, une grande partie du monde sera confrontée à un hiver démographique d’une ampleur sans précédent.

La conférence s’attaquera à la crise démographique en s’attaquant à l’une de ses causes profondes : la désintégration du mariage et de la famille. Comme l’indique le document annonçant la conférence :

“Il est inquiétant de constater que les pays touchés par les crises démographiques ne tentent pas de freiner la libre sexualité. Si l’on ne trouve pas les moyens d’en sortir et de rétablir la loyauté et la fidélité mutuelles, il n’y a pas de solution à la crise démographique. Les couples fermes dans leur engagement, dans le mariage, ont le foyer qui accueille les enfants.”

En effet, le mariage et la famille ont fait l’objet d’attaques incessantes au cours des 60 dernières années. Comme l’écrivent les auteurs :

“Depuis des décennies, le modèle familial traditionnel fait l’objet d’attaques intenses dans la société de consommation. On peut dire qu’il y a une guerre culturelle contre les institutions du mariage et de la famille.”

L’article propose ensuite une stratégie en trois volets pour restaurer le mariage et la famille et, espérons-le, prévenir la catastrophe démographique imminente :

  1. trouver des moyens de surmonter “les obstacles au développement et au maintien de bons mariages et de bonnes familles” ;
  2. construire la société “par un partenariat avec les sciences sociales pour renforcer la culture” ;
  3. fournir “un soutien financier et des avantages matériels aux jeunes conjoints et parents”.

Des experts internationaux et hongrois prendront la parole lors de la conférence. Brian Brown, de l’Organisation Internationale de la Famille, donnera une conférence sur “Le pouvoir de la politique familiale : Leçons hongroises pour l’Occident”. Au cours de la dernière décennie, la Hongrie a mis en place des politiques novatrices en faveur de la famille et du mariage qui ont donné des résultats phénoménaux. En effet, grâce à ces politiques, la Hongrie a vu son taux de mariage augmenter de 86%, son taux de divorce diminuer de 25%, son taux d’avortement diminuer de 41% et son taux de fertilité augmenter de 28%.

Parmi les autres intervenants américains, citons

  • le Dr Patrick Fagan de l’Institut de Recherche sur le Mariage et la Religion,
  • Wendy Wixom de United Families International
  • Sharon Slater de Family Watch International.

Parmi les intervenants hongrois figurent

  • la ministre hongroise de la famille, Katalin Novak,
  • le secrétaire d’État adjoint à la politique familiale, Attila Beneda,
  • l’ancien ministre des ressources humaines, Zoltan Balog.

Vous pouvez vous inscrire à la conférence à l’adresse suivante : https://csaladtudomany.hu/.