A Budapest, le pape François veut garder Orban à distance

Source [Le Figaro] Pour marquer son désaccord avec la politique migratoire du premier ministre, François n’accordera dimanche que quelques heures à la Hongrie.

Jamais de mémoire vaticane on aura vu un tel affront diplomatique d’un pape vis-à-vis d’un chef de gouvernement régulièrement élu. En l’occurrence Viktor Orban, premier ministre hongrois. Le pape François a en effet refusé d’accorder le statut de visite d’État à son passage de quelques heures à Budapest ce dimanche matin, d’où il s’envolera dès le début d’après-midi pour trois jours en Slovaquie.

François n’a ainsi pas suivi l’avis, fin juin, de ses services diplomatiques qui l’avertissaient qu’un tel traitement ne pouvait être infligé à une nation de 10 millions d’habitants, à 62 % baptisés catholiques. Et encore moins à la dignité d’une Église locale, héroïque, où la simple évocation du nom d’un prélat en voie de béatification - grand résistant contre le nazisme puis contre le communisme - le cardinal Jozsef Mindszenty, suscite le respect immédiat. Le programme que la Conférence hongroise des évêques (34 évêques, 2000 prêtres) projetait pour la visite papale, brève mais digne de ce nom, a donc été mis à la corbeille.

En cause, la vision jugée trop identitaire et nationaliste du premier ministre Orban, de confession protestante, sa politique antimigratoire affirmée, son programme démographique encourageant les familles d’origine hongroise, son programme d’aide financière aux Églises chrétiennes qui seraient «achetées» par le régime.

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