Nos coups de coeur
VERITABLE changement de civilisation », comme l'a reconnu le ministre de la Justice auteur du projet, l'ouverture du mariage civil à des personnes de même sexe a constitué une révolution de notre droit, dans la mesure où le législateur a délibérément ignoré la tradition juridique tout autant que les réalités physiologiques, biologiques et anthropologiques remontant aux origines de l'humanité.
En détachant la loi civile des lois objectives de la nature humaine qui faisaient jusqu'alors l'unanimité dans la société, l'État démocratique a perdu sa prétention à l'impartialité, puisqu'il s'est complètement rangé sous l'emprise d'une idéologie exclusiviste qui est parvenue à s'imposer par le mensonge (J.-B. d’Onorio) dans tous les rouages des institutions publiques, nationales et internationales.
À travers ce qu'on a présenté comme une simple réforme du mariage, c'est la démocratie elle-même qui se retrouve en questions par les initiatives intempestives d'une majorité parlementaire qui s'est arrogée un pouvoir exorbitant dans la manipulation des mots et la permutation des sexes. Sa validation par le Conseil constitutionnel s'est faite au prix d'un raisonnement de convenance qui a suscité de sévères critiques. Contribue à la même dérive de l'État de droit l'adhésion forcée des consciences d'une large partie de citoyens et d'élus rétifs à ce bouleversement des normes familiales communément reçues.
Les hommes et femmes de loi qui s'expriment dans cet ouvrage, universitaires et juristes, élus réunis par J.-B. d’Onorio lors du XXVIe colloque des juristes catholiques — J.-B. Donnier, A. Mirkovic, A. Chenier de Beaupré, A.-M. Le Pourhiet, G. Drago, Ol. Echappé, J.-Ch. Fromantin, P. Delvolvé — , passent au crible les incohérences de cette nouvelle législation et posent les jalons d'une révision du droit français de la famille par un retour à la vérité de l'homme qui constitue la véritable finalité du droit. L.P.
Préface du cardinal Stanisłas Ryłko.
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