Source [medias-presse.info] La décoration macronienne est à l’image de sa politique : tapageuse et dispendieuse, mais sans impact durable (là, heureusement !)
Plusieurs articles de presse ont fait état, entre la fin de l’année 2018 et le début de l’année 2019, de nombreuses rénovations à l’Élysée. Brigitte Macron a été photographiée à au moins deux occasions dans le salon Pompadour après le rafraîchissement. En témoigne le numéro d’avril 2019 du magazine des têtes couronnées Point de Vue. On trouve la photo de la reine Rania de Jordanie et de Brigitte Macron sous le Miró, en plus grand dans une banque d’image. Elle est datée de mars 2019.
En lieu et place des fauteuils Louis XV, on trouve donc cet immense canapé blanc. Son concepteur l’architecte d’intérieur Thierry Lemaire – qui l’a baptisé « Niko » – l’a reconnu sur Instagram. Sur le site de mobilier The Invisible Collection, ce canapé coûte 17 775 euros.
Le mobilier national précise que c’est lui qui s’est porté acquéreur :
« On achète des meubles qu’on considère comme étant des œuvres qui montrent le savoir-faire français. Ici c’est le travail d’un designer français, qui travaille avec des ateliers français. Ce canapé fait dorénavant partie des collections nationales, et n’a pas été acheté par l’Élysée pour l’Élysée. Quant à la tapisserie [de Miró] et au tapis, ils viennent de nos ateliers. » (source)
Bon… 17 775 euros, c’est nettement moins cher que les fantaisies décoratives précédentes attribuées à dame Brigitte !
La seule chose positive là-dedans, même si la pièce est totalement défigurée, c’est que rien n’y est irréparable…
Boiseries, moulures et dorures sont respectées et les tapisseries, meubles et tapis sont certainement remisés…
Il suffira donc de renvoyer les fantaisies macroniennes dans un coin du mobilier national pour rendre à cette pièce son apparat. (Je suis même bien sûr qu’un ou deux ministres se feraient un plaisir de récupérer ce « décor »…)
Il est parfaitement normal et logique, et c’est même un devoir, que l’État encourage la production d’œuvres nouvelles et s’en porte éventuellement acquéreur. Même si on n’apprécie pas forcément ces productions… Mais il est clair qu’une œuvre d’art – ou supposée telle – doit s’intégrer dans le cadre où elle se trouve et non pas le défigurer… Et c’est particulièrement vrai dans un lieu historique, même si depuis Sarkozy on s’ingénie à faire le contraire pour « casser les codes ».
Lorsque Pompidou a voulu faire installer une structure cinétique à l’Élysée (le salon Agam), il s’est arrangé : – pour que cela ne soit pas visible dans les décors d’époque notamment des salons d’apparat, – pour qu’il s’agisse d’une structure démontable replaçable ailleurs. Elle est aujourd’hui très légitimement exposée au musée d’art moderne du Centre Pompidou.
C’est la chapelle de l’Élysée qui subira les pires transformations avant de disparaître grâce à Sarkozy.
Elle avait traversé sans encombre la grande hystérie laïcarde de la Troisième République, mais elle ne résista pas à la libération…
Dès que la Quatrième République fut instaurée, le tout nouveau président Vincent Auriol, athée revendiqué, réaménagea l’Élysée pour y créer de nouveaux locaux de bureaux… Si les pièces d’apparat ne furent pas touchées, la chapelle fut réduite de moitié… Ce reliquat fut réaménagé en oratoire par Charles de Gaulle…
Cette structure a définitivement disparu aujourd’hui grâce à Nicolas Sarkozy qui la fit reconvertir en salle d’attente pour le bureau de… dame Carla !
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