Jeudi 3 octobre paraissaient deux bandes dessinées sur l’Affaire dite du « Petit Grégory », une actualité littéraire macabre alors que depuis plusieurs semaines une affaire également sinistre revient régulièrement en Une de l’actualité : celle des viols de Mazan. Un fait divers abject qui illustre l’attirance glauque pour une information de marge.
Entre morbidité médiatique et curiosité du public, le crime fait vendre du contenu et dans le cas des viols, il permet une nouvelle récupération idéologique de la gauche.
Une femme droguée et violée par des dizaines d’hommes à l’initiative de son mari. C’est le scénario abominable de l’affaire des viols de Mazan du nom d’une petite ville de 6000 âmes en Vaucluse. Depuis le début du procès, les révélations macabres succèdent aux coups de com’ opportunistes de groupuscules féministes dans un concert aussi vomitif que vicieux.
Le glauque comme hameçon marketing
Le glauque fait vendre. C’est un fait, l’attirance pour ce qui est anormal, hors-norme, suscite la curiosité. Avec le développement des médias numérique, la parution de détails « croustillants » sur une telle affaire permet de provoquer le clic du lecteur. Le fait divers ne date cependant pas de l’ère internet. L’affaire Grégory Villemin et bien d’autres ont fait les choux gras de la presse papier et de la télévision. Le Figaro a même lancé une « newsletter » consacrée seulement à ce type d’actualités. Si un tel « segment » éditorial peut s’expliquer par l’intérêt pour la matière pénale, pour les sciences criminelles et pour ce que ces histoires racontent de notre société, le ressort principal semble reposer sur une forme de voyeurisme. Il y a, comme pour la télé-réalité, une sorte de plaisir malsain à se trouver normal en observant l’anormal.
Le fait divers et le fait de société
Si le fait divers peut expliquer ou illustrer des phénomènes de société, il convient néanmoins de l’étudier avec précaution. Dans le cas des viols de Mazan, les féministes croient déceler la patte du patriarcat ou même la trace d’une « culture du viol ». On pourrait aussi y voir la dégénérescence d’une société biberonnée au progressisme sociétal. Sans pousser la réflexion trop loin, on peut aussi se contenter du constat de la présence du mal.
Certains estiment par ailleurs que le mari faisait violer sa femme par des personnes « d’origine immigrée » pour lui faire payer son prétendu racisme. Si tel était le cas pourrait-on qualifier ces viols d’antiracistes et faire porter une part de responsabilité morale à l’idéologie antiraciste ? On risquerait alors de voir les ligues de vertu républicaines crier à la récupération politique…
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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