Source [La Nuova Bussola Quotidiana] : L’Église est actuellement frappée par un véritable tsunami LGBT. Nous écrivions il y a quelques jours que ” pas une semaine ne passe, et parfois un jour, sans qu’il n’y ait une initiative homosexualiste dans l’Église ” : nous étions trop optimistes, en effet, ces derniers jours, les événements de promotion des LGBT se sont multipliés. Essayons de mentionner les cas les plus sensationnels, après la bénédiction du couple gay de Bologne que nous avons rapportée le mercredi 15 juin, et pour laquelle nous attendons toujours une prise de position du diocèse.
En Allemagne, 300 franciscains de la province Sainte-Elisabeth ont élu le père Markus Fuhrmann comme nouveau supérieur, quelques semaines seulement après que ce dernier se soit publiquement déclaré homosexuel. Il ne s’agit donc pas d’un cas isolé, mais de toute une province franciscaine qui voit dans l’homosexualité un point de mérite, un désir d'”innovation dans l’Église”, comme l’a dit le père Fuhrmann, qui est évidemment favorable à l’abolition du célibat des prêtres et à l’ordination des femmes. Cette déclaration du nouveau provincial des Franciscains sur son coming out est intéressante : “Si je suis moi-même gay, je veux montrer que je peux faire partie de l’Eglise dans ce ministère. C’est important car pour l’Église, il ne devrait pas en être ainsi. Malheureusement, il y a trop d’hypocrisie institutionnelle dans l’Église”. Ce qui ressort de ces propos, c’est que nous sommes face à un véritable travail d’infiltration : on entre dans les séminaires et les ordres religieux en dissimulant son homosexualité (en supposant que l’on n’entre pas dans des lieux de formation déjà corrompus) dans le but de changer la doctrine de l’Église, en la réduisant à une institution purement humaine.
Descendons un peu plus bas, en Suisse, dans le diocèse de Coire pour être exact : le site rossoporpora.org rapporte que l’évêque Joseph Maria Bonnemain y a lancé un code anti-abus que tous les prêtres et ceux qui travaillent pour le diocèse sont obligés de signer. Dans ce long document, il y a une section dont le titre est déjà un programme : “Comment respecter l’autodétermination sexuelle ?”. Et voici les réponses : “Je renonce aux évaluations globalement négatives de comportements prétendument non bibliques en matière d’orientation sexuelle” ; “Je reconnais les droits sexuels comme des droits de l’homme, en particulier le droit à l’autodétermination sexuelle”. “Dans les entretiens pastoraux, je ne parle pas spontanément des questions de sexualité”. “Je laisse de côté toute forme de discrimination fondée sur l’orientation ou l’identité sexuelle”.
Un beau “libre à tous” que certains dans le diocèse n’ont pas bien pris, et 44 prêtres (sur environ 500 dans le diocèse) ont signé une pétition demandant à l’évêque de retirer le code et de convoquer une commission pour revoir ces parties du texte. “Nous sommes vraiment désolés”, écrivent-ils dans la pétition, “que l’évêque diocésain ait offert la possibilité à l’idéologie Lgbt de s’implanter dans l’Église sous le prétexte de la prévention des abus, afin d’expulser l’enseignement de la foi”.
L’évêque a déjà répondu en envoyant une lettre le 14 juin dans laquelle il exige que tout le monde signe le document parce que les passages contestés du code sont conformes à l’enseignement de l’Église. Monseigneur Bonnemain a manifestement les idées un peu confuses sur l’enseignement de l’Église puisque nulle part dans le Magistère il n’est question d’orientation sexuelle, et encore moins d’autodétermination sexuelle. Ou bien il ne les a pas confondus, il utilise simplement la deuxième stratégie pour changer la doctrine de l’Église : le faire en prétendant la respecter. En contrepartie, il commet également un abus de pouvoir sans précédent en liant son service au diocèse à une idéologie.
Il existe également une troisième façon d’affirmer l’évangile LGBT : relire l’Écriture et la Tradition à la lumière de la nouvelle idéologie religieuse. Si bien que, miraculeusement, toute l’histoire de l’Église dit qu’il n’y a rien de mal à l’homosexualité, et qu’en fait, tant de figures bibliques incarnent la réalité Lgbt. Un maître dans cette manipulation est le célèbre père jésuite américain James Martin, qui a également eu l’honneur d’être invité comme orateur à la Rencontre mondiale des familles à Dublin en 2018. En fait, ces jours-ci, il a écrit un article pour un magazine catholique Lgbtq, Outreach, dans lequel il explique l’heureuse coïncidence du mois de juin, le mois du Sacré-Cœur de Jésus et de la Gay Pride, deux anniversaires qui seraient ” profondément complémentaires “. Qui l’aurait imaginé ? La déclaration semble un peu blasphématoire, mais après avoir lu l’article, on en est certain : c’est un blasphème.
Jésus aime, et aime surtout ceux qui sont en marge, explique le père Martin, et qui aujourd’hui est plus en marge que les gays ? Oui, ils détiennent pratiquement le pouvoir politique, le pouvoir économique et même le circuit médiatique du monde, mais le récit est qu’ils sont les marginaux. Bref, après avoir fait une relecture créative des évangiles, le père Martin arrive à la conclusion suivante : le mois du Sacré-Cœur “nous montre comment Jésus a aimé”, le mois de la Fierté au contraire “nous montre qui Jésus nous appelle à aimer”. Tous à la Gay Pride donc, avec le Sacré-Cœur : dommage que jusqu’à présent à la Gay Pride on ait vu des images saintes, mais seulement pour blasphémer.
Il est évident que les franciscains allemands ne seront pas commissionnés ; dans le diocèse de Coire, il n’y aura pas de visites apostoliques ni d’appels à la démission ; et le père Martin sera de plus en plus un théologien entendu à Rome. Le tsunami ne peut que devenir plus violent.