Source [Le Parisien] Bagui Traoré avait été mis en examen il y a deux ans après les violences qui avaient suivi la mort d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).
Soupçonné d'avoir tenté d'assassiner des membres des forces de l'ordre pendant les violences ayant suivi la mort de son frère Adama en juillet 2016, à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) Bagui Traoré a été renvoyé aux assises par la justice, a-t-on appris ce mardi de sources proches du dossier. Il y a trois ans, le décès dans une cour de gendarmerie d'Adama Traoré, un jeune homme de 24 ans, avait généré cinq nuits d'affrontements dans le Val-d'Oise. Treize gendarmes et policiers avaient été légèrement blessés par arme à feu.
Mis en examen depuis mars 2017 pour tentative d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique, Bagui Traoré, 27 ans, avait été renvoyé devant un tribunal par un juge d'instruction mais pour des qualifications moins graves de violences volontaires, un délit.
Le parquet de Pontoise avait alors fait appel. Mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a suivi l'analyse du ministère public et ordonné un renvoi devant une cour d'assises pour « tentative d'assassinat ». Bagui Traoré doit être jugé au côté de cinq autres personnes, mais l'arrêt de la chambre de l'instruction n'est pas définitif. Les parties ont cinq jours pour se pourvoir en cassation.
« On n'a aucun doute sur le fait que l'innocence de Bagui Traoré sera reconnue par la cour d'assises », a déclaré son avocat Florian Lastelle. « Il n'y a aucun élément permettant de conforter l'accusation. Nous avons extrêmement hâte de nous défendre », a-t-il ajouté. Avocate d'une partie des gendarmes, Caty Richard a estimé « parfaitement justifié que ce soit un jury populaire qui juge de tels troubles à l'ordre public et de telles atteintes à des personnes dépositaires de l'autorité publique ».
Depuis 2016, Bagui et trois autres frères Traoré ont été incarcérés. La famille dénonce un « acharnement judiciaire » en raison de son combat pour faire la lumière sur la mort d'Adama, érigé en symbole des violences policières. Des juges d'instruction parisiens sont chargés de l'enquête sur les conditions de son décès.
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