Les responsables religieux convoqués à l'Assemblée nationale sur la question de la PMA ont rappelé avec hauteur des principes fondamentaux bien au-delà des mesquineries attendues de la part des députés.
Source [Famille chrétienne]
Auditionnés le 29 août sur le projet de loi bioéthique, les représentants du culte ont été largement au-dessus de la mêlée, apportant témoignages et réflexions de fond au débat. Et mettant en déroute les députés un peu trop sarcastiques. Compte-rendu.
Hauteur et finesse de vue. Contournant les chausse-trappes et les provocations gratuites de quelques députés soucieux de briller inutilement, le grand rabbin Haïm Korsia, l’archevêque de Rennes, Mgr Pierre d’Ornellas, et, dans une moindre mesure, le pasteur François Clavairoly, ont donné du fil à retordre et du grain à moudre aux députés de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi bioéthique. Leur audition (1), d’un peu plus de deux heures, qui s’est déroulée le 29 août, s’est transformée, au fil des minutes, en une vaste réflexion philosophique et éthique, brassant des concepts aussi fondamentaux que ceux du désir, de la souffrance, de la justice ou de l’altérité. Sans arrogance ni complaisance, ils n’ont pas simplement joué le jeu du débat « serein et apaisé » voulu par Emmanuel Macron ; ils l’ont littéralement surélevé, survolé même.
Dès leurs premières prises de parole, les représentants du culte ont ébréché les principes tenant lieu de murs porteurs du texte législatif. « Le principe qui est mis en question dans ce projet de loi, c’est celui du désir individuel qui percute la volonté commune (...) Ce n’est pas parce que l’on est dans notre famille que l’on fait ce que l’on veut. Le couple a une responsabilité vis-à-vis de l’enfant à venir, mais aussi de la société », a résumé Haïm Korsia. Pour appuyer son propos, le grand rabbin a raconté une histoire tirée du Talmud. « Plusieurs passagers se trouvent sur un bateau. L’un d’entre eux fait un trou sous son siège. Tu es fou, lui disent ses amis, on va tous couler. C’est ma place, c’est mon siège, je fais ce que je veux, répond l’autre. Ce que nous dit le Talmud, c’est que quand on fait un choix personnel, ça met en cause tout ce que les autres vivent ».
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