S’inspirer de modèles forts pour reprendre le fil de notre destin

Source [Institut Iliade] : Il y a de multiples causes au déclin anthropologique des Européens. Ce dernier naììt aussi de l’oubli du passé. Sans mémoire, on ne sait plus d’où l’on vient, on ne sait plus qui l’on est, on ne sait plus de quoi l’on est capable. Pire : notre Histoire diffamée, nos ancêtres culpabilisés, on souhaite disparaître. Et à 23 ans, on en vient à se faire ligaturer les trompes ou à promouvoir l’extinction en publiant sur les réseaux sociaux les bienfaits de sa vasectomie “engagée”… Trop nombreuses sont les manifestations de cet instinct de mort qui parcourt les nouvelles générations.

Dans son chef-d’œuvre L’enracinement, Simone Weil écrivait :

« L’avenir ne nous apporte rien, ne nous donne rien ; c’est nous qui pour le construire devons tout lui donner. Mais pour donner il faut posséder, et nous ne possédons d’autre vie, d’autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés par nous. De tous les besoins de l’âme humaine, il n’y en a pas de plus vital que le passé. »

Notre histoire ce n’est pas le relativisme culturel ou le cosmopolitisme enseignés par l’Éducation nationale, qui n’est pas plus éducation, qu’elle n’est nationale. Notre histoire est spécifique. Elle n’est pas non plus abstraction, nos valeurs fondatrices sont concrètes et s’incarnent. Contre le déclin qui nous menace, pour reprendre le fil du destin qui devrait être le nôtre, il faut les réactiver. Tel sera l’objet de mon propos.

Aimer la France, la patrie. Défendre, se battre pour une idée plus grande que soi… en voilà des mots qui nous font vibrer ! Or, ils ne parlent pas, il ne parlent plus à tout le monde: allez les dire à un adolescent de 15 ans et il ne comprendra même pas de quoi vous lui parlez. Mais chantez l’épopée de notre plus sublime héroïne et vous aurez rendu cette idée concrète. Quoi de plus beau qu’une fille de 17 ans qui mène les hommes au combat, qui les fait se relever et gagner les batailles ? Quoi de plus marquant que la flèche qui transperce Jeanne d’Arc, la fait chuter, mais qui ne l’arrête pas ? Tout comme, avant cela, les années qu’elle passe, entêtée, indéfectible, résolue à convaincre qu’elle est là, qu’elle est née pour sauver la France.

Ce qui fera dire à l’historien Jules Michelet : « Souvenons-nous toujours, Français ! que la patrie, chez nous, est née du cœur d’une femme, de sa tendresse, de ses larmes, du sang qu’elle a donné pour nous. » Quel enfant, en entendant ces mots, ne ressent pas l’immédiate fierté d’être français ?

Le sens de l’honneur, la droiture, la noblesse d’âme. Incarner l’exemple par ses qualités. Pas sûre non plus qu’un adolescent nous comprenne. Mais parlez-lui de « monsieur Henri », Henri de La Rochejaquelein, le kalos kagathos vendéen. Le bon et le beau, allié à la fougue de la jeunesse. Dites-lui combien il est chéri par ses gens, ses petites gens pour lesquels il s’est sacrifié. Qu’est-ce que le héros, sinon sacrifice ?

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