Source [Boulevard Voltaire] : Un temps, les émeutes consécutives à la mort de Nahel auront ému l’opinion publique et la classe politique. Soutien aux victimes, discours fermes de la part du Président.. La communication sur le sujet est allée bon train, mais le bilan est là, catastrophique. Toujours plus astronomiques, les sommes estimées des dégâts n'ont cessé de monter, durant l'été, allant jusqu'aux 730 millions d'euros annoncés début septembre par Florence Lustman, présidente de la Fédération des assureurs. La question est sur toutes les lèvres : qui payera la facture ?
Pour l'État, la réponse coule de source : dès le 1er juillet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire fit ce qu'il sait faire le mieux : demander. Il demanda ainsi aux assurances de se montrer souples et généreuses. « Nous avons demandé aux assureurs de faire preuve de la plus grande simplicité dans le traitement des procédures [...] et de réduire au maximum les franchises. La Fédération des assureurs a pris des engagements formels d'étudier la possibilité de réduire les franchises. » Et d'ajouter que « les indemnisations doivent arriver le plus vite possible », « dans des délais qui doivent se chiffrer en jours et pas en semaines ». Après tout, c'est leur travail, aux assureurs, non ? Pas question, en tout cas, pour l'État, de mettre la main au portefeuille.
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