L’épouvantable carnage islamiste du Bataclan, se traduisant par des centaines et des centaines de morts et de blessés, ne peut qu’imposer une recherche totale de la vérité sur les causes de cette tragédie, vérité qui devrait émerger normalement du procès en cours.

Or, une fois de plus, le système politico-médiatique cherche, par tous les moyens, à occulter ou falsifier toute vérité qui dérange. À cet égard, le procès hystérique fait par le Système à Éric Zemmour, pour les propos qu’il a tenus sur la responsabilité de François Hollande dans cette affaire, est riche d’enseignements.

Qu’a dit Zemmour ? Que les plus hautes autorités de l’État, et François Hollande en particulier, savaient que des terroristes s’étaient infiltrés en France dans le flot de réfugiés que notre pays accueillait, et que le Bataclan pouvait être une cible. Leur responsabilité dans la tuerie du Bataclan était donc évidente : c’est ce qu’a dit Zemmour.

Sur quoi s’est-il fondé pour porter ce jugement ? Sur ce qu’a dit François Hollande lui-même, lorsqu’il est intervenu pendant le procès : le gouvernement savait qu’au sein des réfugiés moyen-orientaux accueillis quelques années auparavant se trouvaient des terroristes jihadistes. D’autre part, les services de renseignements avaient clairement indiqué aux plus hautes autorités de l’État que le Bataclan était visé par un attentat terroriste : un djihadiste l’avait tout simplement avoué.

Fort de ces informations incontestables, Éric Zemmour, considérant à juste titre que, puisque le gouvernement savait qu’il faisait rentrer des terroristes islamistes en France, et que le Bataclan était nommément désigné comme cible, ne rien avoir entrepris pour protéger ce lieu de spectacle aboutissait évidemment à mettre en cause dans cette tuerie les plus hautes autorités de l’État.

Pour le Système, rechercher la vérité qui dérange, parce qu’elle ne correspond pas à son idéologie, est insupportable : le procès du Bataclan s’est transformé en un procès fait à Eric Zemmour, procès à succès si l’on en croit les réactions des Français, parfois proche de celui-ci, se disant mécontents de ses propos. Dans cette affaire, il plane comme un sentiment affligeant que les morts et blessés innombrables du Bataclan ont été tués ou blessés une seconde fois.

François Billot de Lochner