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Les nationalistes de l'UBP ont remporté haut la main avec 44% des voix les élections législatives anticipées, dimanche à Chypre-Nord, devant le Parti républicain turc (CTP, centre-gauche, au pouvoir).

 

 

Le chef de l'UBP, l'ex-Premier ministre Dervis Eroglu, a tenu à assurer que les négociations en vue de la réunification de l'île divisée depuis 35 ans seraient poursuivies. Mais tout indique que les discussions lancées en 2008, et qui avancent sans progrès notable, ne progresseront guère.

 

 

 

Chypre, divisée suite à une invasion turque en 1974, est représentée au niveau international par le gouvernement chypriote grec, tandis que la partie turque, au nord de Chypre, n'est reconnue que par Ankara. 

 

 

 

Le président de la République chypriote turque, Ali Talat, un progressiste pro-européen et partisan de longue date d'une réunification de Chypre sur la base d'une fédération, devra cohabiter avec M. Eroglu, qui préconise une solution confédérale à deux États souverains sur l'île.

 

 

 

Si les nationalistes ne semblent pas prêts dans l'immédiat à bouleverser le cours des négociations, la marge de manoeuvre de M. Talat se réduit. Avec ce changement de majorité, c'est la perspective du déblocage de la question de Chypre en vue de l'adhésion de la Turquie dans l'Union européenne qui s'éloigne encore un peu plus.

 

 

 

Et ce ne sont pas les rodomontades de la présidence tchèque, et des Suédois qui vont lui succéder, tous deux ouvertement favorables à l'adhésion turque, qui vont y changer grand chose.

 

 

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