Source [Les 4 Vérités] Trump «trolle» ses adversaires de l’intérieur. En virtuose.
Les primaires républicaines étant inexistantes (qui a entendu parler de Bill Weld, le dernier républicain en lice pour contester la nomination à Trump?), il faut bien réconforter le public qui souffre de voir les actualités saturées par les primaires démocrates.
Aussi Trump a-t-il commencé sa campagne de réélection par une série de rallies monstres, tous judicieusement prévus sur le lieu même, et souvent la veille, de chaque vote démocrate dans la course aux grands électeurs.
Acquitté officiellement le 29 janvier de la tentative de destitution, il a pu, dès le 31, tenir son premier rally politique. Ont suivi le New Hampshire le 2 février, la veille au soir du fameux Caucus de l’Iowa qui, traditionnellement, lance les opérations, puis le Colorado, le Nevada, la Caroline du Sud le 28 février et la Caroline du Nord le 2 mars, veille du Super Tuesday, ce premier mardi de mars où une quinzaine d’États votent.
Trump fait ainsi d’une pierre plusieurs coups: il consolide et élargit sa base, amasse des données qui seront précieuses pour le 3 novembre, fait rentrer les donations, s’offre une publicité gratuite.
Et il divertit ses fans en caricaturant ses adversaires: il s’est gaussé de Mike Bloomberg, «plumé par ses financiers», de Biden «qui confond Iowa et Ohio et ne gouvernerait pas mais serait gouverné par ses supérieurs», de Bernie enamouré de Fidel Castro et autres monstres communistes.
Entre-temps, Trump continuait de travailler d’arrache-pied.
Voyage en Inde où il a jeté les bases pour des accords commerciaux plus équitables, et signé un contrat de 3 milliards de dollars. Moins convaincant est son traité de paix avec les Talibans, mais sa base et «même les faucons», assure-t-il, veulent qu’il en finisse avec ces conflits au Moyen-Orient.
Trump a aussi organisé une défense énergique contre le virus chinois, ce qui explique que l’Amérique soit moins touchée que les autres pays. Malgré cela, le New York Times rebaptise le Coronavirus en «Trumpvirus» (sic!) et les «démocrates», qui se réjouissent ouvertement du fléau, critiquent à tout va, contre faits et statistiques.
Il a aussi clôturé le CPAC, le 29 février, par un discours de 90 minutes, toujours sans notes, toujours captivant. Car, s’il reprend les thèmes de son Discours sur l’État de l’Union, didactiquement, avec les chiffres et résultats à son actif, il ajoute à chaque fois des remarques personnelles, des précisions ou des corrections aux derniers mensonges médiatiques. Comme a révélé son gendre et conseiller Jared Kushner à ce même CPAC, «Trump le pragmatiste suit une règle immuable: annoncer aux gens ce que l’on va faire, le faire, puis leur dire qu’on l’a fait».
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