Pierre-Henri Tavoillot: «En quoi porter atteinte à un tableau contribue-t-il à résoudre la crise climatique ?»

Source [Le Figaro] : Après l'action de militants écologistes qui ont aspergé de soupe le chef-d'œuvre de Van Gogh «Les Tournesols» ce 14 octobre, nous republions cet entretien paru en juillet dernier. Le philosophe y voit le signe d'une époque blasée qui observe avec passivité l'action d'activistes qui n'existent que par l'outrance.

FIGAROVOX. - Les militants écologistes multiplient les actions «chocs» dans les musées: la Joconde «entartée» le 29 mai ; les mains collées au cadre d'un tableau de Turner ; un tableau de John Constable recouvert d'un paysage miné par les énergies fossiles à la National Galleryde Londres. Le 14 octobre, toujours à la National Gallery, des membres de l'organisation «Just Stop Oil» ont aspergé de soupe la vitre recouvrant le célèbre tableau «Les Tournesols» de Vincent Van Gogh. Pourquoi les militants écologistes s'en prennent-ils aux œuvres d'art ?

Pierre-Henri TAVOILLOT. - Il y a d'abord une stratégie de «coup d'éclat permanent». Elle caractérise tous les activistes qui défendent des causes, quelles qu'elles soient, à l'âge du buzz et des réseaux sociaux. Car, à moindre coût, il est aisé de faire un coup, en lieu et place…

Retrouver l'intégralité de l'article en cliquant ici