Source [Le Salon Beige] : Deux ans après les faits, la mère de Lola, torturée et assassinée le 14 octobre 2022, s’exprime dans Le Figaro. Extraits :
Je suis encore en arrêt maladie. Je ne me sens pas capable de retravailler. Ma vie sera toujours compliquée. Ce n’est pas un sujet (le meurtre de Lola, NDLR) dont on parle en famille, je n’en ai pas envie. Pour le moment, je n’y arrive pas. J’ai du mal à être dans la réalité et je fais tout pour ne pas y être. […]
En février 2024, un autre drame est survenu dans votre vie puisque le père de Lola est mort d’une crise cardiaque à l’âge de 49 ans…
Ça a été très compliqué… Mon mari avait des problèmes d’alcool. Il avait arrêté depuis trois ans mais il est retombé dedans dès que le drame est survenu. Il a repris de plus belle et, malheureusement, son corps n’a pas tenu. On l’a perdu depuis le premier jour. On a tout fait et tout essayé mais on ne pouvait plus rien faire. Il était vraiment dans son monde. Il ne mangeait plus, ne dormait plus, il avait perdu je ne sais plus combien de kilos…
Le procès de l’accusée, Dahbia Benkired, devrait se tenir courant 2025. Qu’en attendez-vous ?
Les attentes, c’est que « l’autre » (sa façon de nommer la suspecte, NDLR) paye. J’attends de savoir ce qu’elle va dire, ses réponses. On se pose toujours la question du pourquoi. Pourquoi « l’autre » a fait ça ? Pourquoi Lola ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi ? Je ressens beaucoup de colère envers cette personne. J’espère que le procès pourra m’aider à comprendre le pourquoi et le comment. Je n’aurai peut-être pas les réponses que j’attends. On verra à ce moment-là si elle parle.
Une controverse sur les OQTF a une nouvelle fois émergé juste après le meurtre de Lola. Dahbia Benkired était en effet visée par une obligation de quitter le territoire français. Que vous inspire ce débat ?
Je n’ai pas suivi les débats à l’époque, je m’étais totalement mise à l’écart. Elle n’aurait pas dû être là, tout le monde le sait. Ça renforce ma colère. Après… que faire, que dire ? Ma vie était très bien avant. Nous sommes originaires du Pas-de-Calais. On a eu l’opportunité avec mon mari de partir à Paris, en 2003, et de devenir gardiens d’immeuble en couple. Cette dame a tout détruit. Tout ce que j’avais : ma fille, mon mari, notre boulot… Tout a volé en éclats. J’aurai toujours cette cicatrice, personne ne pourra me l’enlever, que ce soit mes soeurs ou n’importe qui d’autre.
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