Alice Ferney dénonce l'envers de la GPA

Alors qu’en raison de la fermeture des frontières pour raison sanitaire, des centaines d’enfants issus de GPA ont été placés dans des orphelinats, la romancière Alice Ferney plaide dans "L’Intimité" pour un réveil des consciences face aux dérives d’une science ivre de ses prouesses. Entretien accordé à Aleteia.

Aleteia : Votre dernier ouvrage interroge, entre autres, la pratique de la GPA, à travers la quête d’Alba, Française en mal d’enfant décidant de recourir aux services d’une mère porteuse étrangère. Pourquoi vous être intéressée à ce sujet ?

Alice Ferney : Au moment du projet de loi sur le mariage pour tous, l’écrivain Eliette Abécassis m’a sollicitée pour signer, aux côtés d’une cinquantaine d’intellectuelles, une lettre à François Hollande demandant que ce ne soit pas une étape vers la légalisation de la gestation pour autrui : nous invoquions l’intérêt supérieur de l’enfant. A cette occasion, j’ai découvert avec sidération qu’il existait un « marché des ventres » en pleine croissance.

Vous avez alors décidé d’en faire un roman ?
Pas immédiatement. Les initiatrices de cette lettre ont fondé dans la foulée le Collectif pour le Respect de la Personne (CoRP), qui milite en faveur d’une abolition universelle de la maternité de substitution. Je n’ai pas du tout une âme de militante, être membre d’un collectif était pour moi une grande première : j’en suis devenue la trésorière. Entourée de personnalités aux compétences à la fois diverses et spécialisées (historiennes, juristes, sociologues, philosophes, médecins…), je me suis nourrie et enrichie de nos échanges. Je me suis posée peu à peu la question de savoir si le roman pouvait restituer cette nouvelle réalité de la procréation et les dilemmes qu’elle pose à la société.

Une fiction qui met en lumière le caractère obsessionnel que peut prendre le désir d’enfant.

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