Source [Marianne] : Le locataire de l’Élysée reste droit dans ses bottes. Avec la réforme des retraites, il dit défendre « l’intérêt général » contre les oppositions, et même contre les syndicalistes. De quoi attiser toutes les colères à la veille d’une neuvième journée de mobilisation interprofessionnelle.
Le monde politique d’Emmanuel Macron se divise en deux. Pendant son premier quinquennat, il a souvent opposé « les progressistes » et, au choix, « les nationalistes », « les extrémistes » ou « les populistes ». À présent, il distingue d'abord les responsables, c’est-à-dire lui, qui aurait voulu, comme il l’a expliqué lors de son interview au 13 heures de TF1 et France 2 ce mercredi 22 mars, « ne pas faire » cette réforme des retraites mais qui a été guidé par « le sens des responsabilités » et l’intérêt général. Les responsables donc, et ceux qui ne le sont pas ou ne l’ont pas été, à commencer par certains de ses prédécesseurs. « Est-ce que vous ne pensez pas que j’aurais pu faire comme ceux avant moi en mettant la poussière sous le tapis ? Oui », a-t-il insisté.
Emmanuel Macron ne confesse qu’un seul regret, celui de « ne pas avoir réussi à partager la contrainte, ou plus exactement la nécessité, de faire cette réforme ». Comme s’il ne s’agissait que d’un problème de communication ? Selon lui, « il n’y a pas trente-six solutions si on veut que le régime soit équilibré » car on ne peut pas « continuer avec les mêmes règles, nous avons un système par répartition qui fait que c’est nous, les actifs, qui finançons aujourd’hui les retraites ». Un président responsable, donc et quasi… libéré de la pression si on l’écoute, puisque la Constitution ne lui permet pas de se présenter une troisième fois en 2027. « Moi, je ne cherche pas être réélu, mais entre les sondages de court terme et l’intérêt général du pays, je choisis l’intérêt général du pays », a-t-il affirmé. Avant d’ajouter : « S’il faut derrière endosser l’impopularité, je l’endosserai. »
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