Source [Boulevard Voltaire] : Ce mercredi 14 décembre, la France affrontera le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde au Qatar. Sur le terrain, Olivier Giroud, avant-centre des Bleus, devra se méfier du jeu de pied habile de l’attaquant franco-marocain Sofiane Boufal. Mais au-delà de l’importance sportive de cette rencontre, ces deux joueurs de haut niveau incarnent deux France qui se font désormais face, l’une discrète et patriote, l’autre issue d’une immigration qui rejette la France.
L’un joue en équipe de France depuis plus de onze ans, l’autre a rejoint les Lions de l’Atlas en 2016. L’un vient d’être couronné meilleur buteur des Bleus, l’autre impressionne par ses dribbles précis. L’un est déjà champion du monde, l’autre rêve d’une première victoire du Maroc en Coupe du monde. Malgré ces différences sportives, Olivier Giroud et Sofiane Boufal partagent un point commun, et non des moindres : tous deux sont nés et ont été formés en France. Mais les similitudes s’arrêtent là. Si Olivier Giroud n’a jamais caché son attachement à la France, Sofiane Boufal fait, lui, le choix de porter les couleurs marocaines.
« Tellement fier de cette équipe et de ce maillot. » Le 11 novembre 2011, Olivier Giroud arbore pour la première fois le maillot des Bleus. Depuis, malgré les hauts et les bas, malgré les critiques des commentateurs, le joueur savoyard enchaîne les sélections en équipe de France. Discret, jamais un mot plus haut que l’autre – même quand Didier Deschamps lui préfère son co-équipier Karim Benzema –, l’attaquant trace sa route. Loin de la starification, des scandales ou de l’exubérance, Olivier Giroud mène une vie tranquille – ennuyeuse, diront ses détracteurs – et ancrée dans le réel. Marié, père de quatre enfants, le numéro 9 français aime son pays. En décembre 2018, aux côtés de toute l’équipe de France, Olivier Giroud reçoit la Légion d’honneur des mains d’Emmanuel Macron. Un honneur pour l’international français qui promet de la « bichonner ». Il aime s’associer aux soldats français. Interrogé par BFM TV sur sa décoration, Olivier Giroud remet les choses à leur place : « Je pense surtout aux combattants de guerre qui la méritent bien plus que nous. » Quatre ans plus tard, dans un documentaire de TF1, le footballeur ajoute : « C’est un privilège de pouvoir représenter sa nation, de pouvoir partager cette passion commune avec les militaires, de représenter et défendre nos couleurs. »
À ce patriotisme fier s’ajoute une foi chevillée au corps. Chrétien évangélique, il se fait tatouer sur le bras un extrait du psaume 23 : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer. » Au magazine Jésus, il confesse « prier en plein match ».
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