Source [Boulevard Voltaire] : Ce mardi 31 mai 2022, dans une petite salle de l’Hôtel de l’Industrie, à Paris, une cinquantaine de personnes s'est rassemblée pour assister à une conférence-débat autour d’un thème plus d’actualité que jamais : le nucléaire.
Organisé par le Cérémé, Cercle d’étude réalités écologiques et mix énergétique, une organisation qui ne cache pas son hostilité envers l’énergie éolienne, ce rassemblement avait pour but de montrer en quoi un mix faisant la part belle au nucléaire est la seule option viable pour l’avenir énergétique français. Fabien Bouglé, expert en politique énergétique et militant anti-éolien auteur de plusieurs livres, a donné le ton dès les premières minutes : « Il faut rappeler qu’à l’heure actuelle, l’éolien français représente à peine 1,6 % de la consommation totale d’électricité, le nucléaire, 40 %. » Il insiste également sur les premières victimes de cette énergie : les ruraux. « N’oublions pas que la lutte contre les éoliennes est avant tout un combat rural que reflètent très bien les sondages : si les citadins y sont majoritairement favorables, ce n’est pas le cas des habitants de nos campagnes ! »
Sur la dizaine d’intervenants qui défilent sur la scène et qui répondent aux questions du journaliste Bernard de la Villardière, tous sont unanimes : les énergies renouvelables, éolien et solaire tout particulièrement, sont une chimère. Première raison, leur impact serait quasi nul pour lutter contre le réchauffement climatique. Fabien Bouglé (encore lui), statistiques à l’appui, démontre que depuis 2001 et l’introduction des éoliennes en France, aucun effet n’a été perçu sur l’utilisation d’énergies fossiles. En revanche, le nucléaire aurait permis à la France de s’affranchir progressivement depuis les trente dernières années d’une trop grande dépendance au pétrole et au gaz.
Deuxième raison : la faible production et le caractère trop aléatoire de la fabrication d’électricité par les énergies renouvelables. Jocelyne Canetti, ancienne directrice des services énergétiques chez EDF, se charge de rappeler que les énergies renouvelables ne permettent pas d’approvisionner correctement le pays, notamment lors des pics de consommation qui ont lieu le matin et le soir. Cette dernière évoque même la possibilité de voir des « black-out » (coupures d’électricité) survenir dès l’hiver prochain.
Mais alors pourquoi, malgré toutes ses faiblesses intrinsèques, l’énergie éolienne est-elle parvenue à s’imposer comme un horizon quasi indépassable ?
André Merlin, ancien président-fondateur du RTE, Réseau de transport de l’électricité, rappelle très justement que ce culte voué au renouvelable est né outre-Rhin avant d’atteindre l’Hexagone. La mouvance écologiste naît en Allemagne dans les années 1980 et gagne très rapidement en influence, au point de pousser les autorités germaniques à s’affranchir progressivement du nucléaire jusqu’à le faire disparaître totalement en 2011 sous l’impulsion d’Angela Merkel. Dans le même temps, l’Allemagne se couvre d’éoliennes et de panneaux solaires et… rouvre ses centrales à charbon. Cette idéologie écologiste et antinucléaire contamine les dirigeants français via les recommandations de la Commission européenne et incite nos trois derniers Présidents à tout faire pour faciliter l’implantations de parcs éoliens sur le territoire, quitte à, comme le rappelle M. Merlin, « démanteler les règles en vigueur sur la préservation de la biodiversité française »...
Pourtant, le nucléaire continue d’être une énergie d’avenir
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