Terrorisme islamique : la fin des « Beatles »

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C’était un quatuor infernal qui torturait et décapitait les otages de l’Etat islamique. A cause de leur accent, ces djihadistes de nationalité britannique étaient surnommés les « Beatles » par leurs prisonniers occidentaux qui désignaient chacun de leurs bourreaux du prénom d’un des fameux chanteurs. Le plus tristement célèbre, Mohammed Emwazi, surnommé « Jihadi John », se mettait en scène vêtu de noir et brandissant un couteau de boucher sur des vidéos de décapitation d'otages. Il a été tué en novembre 2015 par un bombardement à Raqqa. Aine Davis, surnommé « Paul », est détenu en Turquie. Les deux autres viennent d’être capturés en Syrie par une force arabo-kurde : il s’agit de El-Shafee el-Sheif , alias « George », et d’Alexander Kotey, surnommé  « Ringo ».

Ces arrestations concernent aussi la France puisque quatre journalistes français ont été captifs des « Beatles » et en ont gardé un souvenir cuisant. « C'étaient nos gardes les plus violents, adeptes de la torture systématique (…) Ils adoraient aussi tout ce qui était simulacre d’exécution ou de crucifixion», a raconté Didier François sur Europe 1. Les « Beatles » sont accusés d’avoir eux-mêmes assassiné une vingtaine d’otages, dont les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, ainsi que l’humanitaire américain Peter Kassig.

Ni les Etats-Unis, ni le Royaume-Uni, ni la France n’ont intérêt à ce que des djihadistes soient rapatriés et jugés sur leur sol. Il est donc probable que les survivants des « Beatles » seront jugés par les autorités locales

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Pourquoi l'arrestation en Syrie de deux djihadistes britanniques pourrait intéresser la France
Le JDD - 09.02.2018