Source [LE JDD] Emmanuel Macron a fustigé lundi un "échec" du sommet de l'UE sur l'attribution des postes clés, qui "donne une image pas sérieuse de l'Europe" et la rend "pas crédible au plan international".
Il devra revenir mardi à Bruxelles et ça ne lui plaît pas. Lundi midi, Emmanuel Macron est sorti très agacé du sommet européen pendant lequel les chefs d'Etat et de gouvernement devaient se mettre d'accord sur les postes clés de la nouvelle mandature européenne. "Nous avons terminé cette journée sur un échec, c'est une très mauvaise image pour le Conseil et l'Europe", a affirmé le président français devant les journalistes. "Cela donne une image pas sérieuse de l'Europe" et la rend "pas crédible au plan international", a-t-il encore insisté, visiblement remonté contre certains de ses homologues européens.
Après une nuit de tractations infructueuses, Emmanuel Macron a dénoncé "des réunions trop longues qui ne mènent à rien" et "des heures passées en palabres" dans "un club de 28 qui se réunit sans jamais se décider".
Quand le président français a fait ces déclarations, peu avant 13 heures, cela faisait déjà vingt-quatre heures qu'il se trouvait dans la capitale belge. Lui et les autres têtes des exécutifs européens s'y sont réunis depuis dimanche après-midi pour tenter de décider, au moins, qui seront les prochains présidents de la Commission européenne, du Conseil européen et Haut représentant pour les affaires étrangères.
Les dirigeants avaient repris lundi matin leur réunion plénière après une nuit de discussions en petits groupes. "Parfois, la fatigue conduit à des crispations, c'est ce qui s'est produit ce matin, elles sont inutiles et donc il faut avoir la sagesse de laisser passer quelques heures", a souligné Emmanuel Macron devant la presse, expliquant que les dirigeants européens avaient été au cours de la nuit "très proches d'un accord".
"Cet échec est lié aux divisions et parfois à des ambition personnelles qui n'avaient pas lieu d'être autour de la table", a-t-il encore poursuivi en se refusant à citer des noms. "Il faut avoir des réunions mieux préparées. Tout ce processus a été mal pensé", a-t-il ajouté.
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