Pour faire face à  l'insécurité grandissante dans les Lycées, des proviseurs se forment chez les gendarmes

Source [Le Parisien]  Ce mardi, une quarantaine de chefs d’établissement du rectorat de Versailles a démarré un stage de gestion de crise dans un camp militaire.

En rang par deux, ils connaissent. Marcher au pas, en revanche, c’est autre chose. Enthousiastes, les 40 chefs d’établissement de collèges et lycées de l’académie de Versailles (Val-d’Oise, Yvelines, Hauts-de-Seine, Essonne), tous volontaires, se surprennent même à chanter pour se donner du cœur à l’ouvrage.

En deux heures ce mardi matin, les premiers jeux du parcours de cohésion, qui ouvre le stage « gestion de crise » proposé par le rectorat, ont déjà fait leur œuvre. Pour la première fois, la formation sort des salles de réunion pour des exercices « pratico-pratiques » en situation, dans le camp militaire de Beynes (Yvelines), loué par l’Education nationale pour l’occasion.

Première étape symbolique : enfiler des treillis. Ici, principaux de collèges, proviseurs de lycées et inspecteurs du premier degré sont tous égaux et s’appellent par leur prénom.

Ensuite, rien de tel que fabriquer un brancard sur lequel transporter un membre du groupe pour faire connaissance. Le parcours s’enchaîne avec de la course à pied, des pompes, des passages de tyroliennes et des ponts humains.

ls sont encadrés par des pairs, rompus à la formation en gestion de crise, et des gendarmes, pour inciter les participants à « sortir de leur zone de confort et souder les équipes ».

Le tout est pensé par Barbara Guérineau, conseillère en sécurité de la rectrice. « Cette première étape de cohésion, c’est primordial pour la suite, assure un formateur. Cela leur permettra d’être plus réactifs, de ne pas perdre un temps précieux à tourner en rond en se demandant qui va faire quoi. »

in de parcours, les stagiaires rejoignent leur chambrée où ils sont logés par deux pour trois jours. Là, douche sur le palier avant d’entrer dans le vif du sujet : mise en situation de crise aiguë. Attentat, tuerie de masse, intrusion de parent virulent, élève violent…

« Jusqu’ici, les formations étaient plutôt théoriques. On éprouve la crise en situation pour savoir la gérer, explique Barbara Guérineau. S’ils sont capables de décider en toute sérénité et de gérer une crise paroxystique, ils sauront s’adapter à n’importe quelle crise. »

Retrouvez l'intégralité de l'article sur :

http://www.leparisien.fr/societe/des-proviseurs-se-forment-chez-les-gendarmes-06-11-2018-7936725.php?fbclid=IwAR3qsEdyj-MIgV8lgoLkuKDfXy9gENMwN_6qy2xm6eKMtJQsUI3Tio5Pp-U#xtor=AD-1481423552