Editorial
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Et maintenant, l’école
Le projet de Vincent Peillon pour “Refonder l’école de la République” est actuellement en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. Le ministre n'a jamais caché ses intentions : faire de l'école la religion nouvelle qui « arrache l’enfant au déterminisme familial »...
François Hollande ne se contente pas de changer le mariage. Si la résistance de La Manif pour tous reste mobilisée, c’est pour refuser la mainmise de l’État sur l’éducation sexuelle des enfants à travers le prisme de « l’identité de genre ». Les amendements prévoyant l’enseignement obligatoire de la théorie du genre ont été symboliquement retirés, mais il s’agit d’un leurre.
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Résistance chrétienne
Le président Hollande proscrit à ses opposants l’emploi du mot « résistance ». Le temps de la dictature est révolu, dit-il. Certes, il faut se garder de tout excès dans l’appréciation de la réalité, et d’user de mots qui creusent les antagonismes. Le régime socialiste n’est pas une tyrannie sanguinaire. Mais il faut savoir lire les signes des temps.
L’ambition euthanasique, la chosification de l’embryon, la redéfinition autoritaire du mariage ne sont pas la marque d’un régime modéré. Et si ce régime ne supporte pas la contradiction, comme le prouvent le mépris de l’opposition parlementaire et les brutalités policières qui s’abattent sans mesure sur les braves gens, ce n’est pas seulement parce que nous sommes devant un État faible. Nous sommes devant un pouvoir idéologique dont la légitimité ne prospère que sur la dialectique de la violence.
Ce n’est pas la première fois que le peuple chrétien se trouve en première ligne pour s’opposer aux abus de pouvoir d'un État. Dans une réflexion sur les aspects bibliques de la responsabilité politique chrétienne en situation de résistance, le cardinal Ratzinger suggérait trois axes d’engagement (Église, œcuménisme et Politique, 1987). Nous les rappelons :
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Pourquoi je serai dans la rue dimanche…
Il est des combats que l’on croit perdus. Mais à vue humaine seulement. Il est des gens qui disent que cela ne sert à rien. Mais j’ai entendu le pape François nous interpeller vivement : sommes-nous des chrétiens de salon, uniquement pour prendre le thé en étant confortablement installés à discuter de théologie ? Non ! Alors je sortirai de chez moi, dimanche.
Je l’ai souvent rappelé ces derniers temps : je n’ai pas envie de me retourner dans quelques années en me disant : « Si j’avais su », « si on m’avait dit… » Dimanche, je serai dans la rue parce qu’il vaut mieux se battre vivant pour une cause qui semble perdue que se battre mort en l’ayant déjà perdue de toute façon.
Je serai dans la rue pour manifester mon mécontentement à l’encontre de cette loi, du mépris tant et tant affiché ; et je serai là car je suis un citoyen comme un autre auquel on ne peut contester son « droit » de manifester.
Je serai là, encore et encore, une énième fois, contre une espèce de droit à l’enfant qu’on nous prépare pour demain, quoi qu’on en dise. Le combat n’est pas terminé puisque tout va se jouer, à partir de maintenant.
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Résistance et reconstruction
Le Conseil constitutionnel a tranché : la loi Taubira est conforme à la Constitution. Sans tarder, François Hollande a promulgué le texte, dans la nuit, comme si le « changement de civilisation » ne pouvait attendre. Cette décision n’affaiblit en rien notre détermination. Elle appelle une résistance ajustée, pour durer et reconstruire.
La loi Hollande-Taubira est une loi illégitime. On ne peut pas retirer aux enfants le droit d’avoir un père et une mère sans trahir la vérité et la justice. « Un mensonge d’État » a dénoncé le cardinal Barbarin.
À dire vrai, la décision du Conseil n’était guère inattendue. Roland Hureaux avait pointé l’embarras des juges de la rue Montpensier : dans une société post-moderne, relativiste, comment reconnaître la primauté d’une loi universelle non écrite ?
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Le mariage anormal
Contre toute attente, le projet de loi Taubira « ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe » a provoqué une contestation populaire inédite dans l’histoire. D’emblée, cette contestation a été présentée comme l’expression d’une minorité conservatrice résiduelle. Mais l’ampleur de l’opposition, son caractère pacifique, spontané et non-partisan signifie autre chose. Le noyau dur initial de la résistance s’est élargi comme si la redéfinition autoritaire du mariage ouvrait les yeux de l’opinion sur une évolution politique d’une nature inhabituelle.
Les auteurs du projet de loi eux-mêmes ne s’en sont pas cachés. MmeTaubira a parlé du « mariage pour tous » comme une « réforme de civilisation ». Le président de la République a admis devant les maires de France que l’objection de conscience pouvait se justifier, même s’il s’est rétracté ensuite.
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Le mariage anormal
Contre toute attente, le projet de loi Taubira "ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe" a provoqué une contestation populaire inédite dans l’histoire. D’emblée, cette contestation a été présentée comme l’expression d’une minorité conservatrice résiduelle. Mais l’ampleur de l’opposition, son caractère pacifique, spontané et non-partisan signifie autre chose. Le noyau dur initial de la résistance s’est élargi comme si la redéfinition autoritaire du mariage ouvrait les yeux de l’opinion sur une évolution politique d’une nature inhabituelle.
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La force irrépressible de la conscience
L’Assemblée nationale a donc adopté le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux personnes de même sexe. Ce vote, acquis au terme d’un processus précipité, encadré symboliquement par un millier de policiers casqués, témoigne de l’aveuglement idéologique d’un pouvoir socialiste qui a perdu toute sagesse politique.
Là où la paix sociale commandait le dialogue et le respect des personnes, le gouvernement a choisi le passage en force et le mensonge : mensonge sur l’homme, nié dans sa différence fondatrice, mensonge sur le mariage, falsifié dans son principe, mensonge aux enfants qui seront privés ou d’un père ou d’une mère, mensonge aux Français privés de débat à hauteur de l’enjeu, mensonges policiers sur la réalité de la contestation populaire…
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Le temps des héros et des saints
ESPLANADE DES INVALIDES, jeudi 18 avril, 23h30. Un groupe compact de jeunes gens, calmes, déterminés, impressionnants. Ils chantent le mariage entre l’homme et la femme. Autour d’eux, des forces de l’ordre en surnombre, nerveuses et suréquipées.
Des refrains pacifiques et doux, entrecoupés de longs silences, et soudain, la brutalité aveugle, stupide, d’hommes lourdement armés, chargés d'obéir à des ordres politiques insensés.
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Coup de force
Le Sénat français vient d'adopter par un vote à main levée le projet de loi qui ouvre le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Dans la foulée, on apprend que le texte serait examiné à l’Assemblée nationale… la semaine prochaine. On ne pouvait pas mieux faire pour renforcer l’opposition des Français.
Le vote des sénateurs n’est pas une surprise, même si un coup de théâtre était possible. Le texte a été adopté par tous les groupes de gauche. La défection de quelques rares élus de la majorité — la gauche dispose d'une majorité de six voix au Sénat — a été compensée par le vote de plusieurs élus UMP et UDI en faveur du texte, parmi lesquels Chantal Jouanno. Il est regrettable que la procédure du scrutin de groupe n’ait pas permis d’établir un décompte des votes, et de noter un éventuel frémissement des lignes entre le scrutin public sur l’article 1er, mardi 9 avril, et le vote final.
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Lettre à mon sénateur hésitant
Madame, Monsieur le sénateur,
Le Collectif pour la confiance, qui réunit des cercles de réflexion et de formation indépendants, a rejoint l’opposition résolue au projet de loi Taubira pour trois raisons :
1/ Son adoption entraînerait mécaniquement — par le principe d’égalité de traitement — de graves effets à long terme : procréation médicalement assistée et remboursée, gestation pour autrui « marchandisant » mère et enfant, perte de repères…