Source [Fdesouche] : Cent dix ans après le début de la Première Guerre mondiale, des centaines de milliers de sépultures de combattants tombent aujourd’hui en ruine. L’association Le Souvenir français s’échine à entretenir ces reliquats du conflit, délaissés par les familles et les communes.
Un petit groupe de touristes se presse dans le cimetière communal. d’ Auvers-sur-Oise, pour admirer la sépulture de Vincent Van Gogh célèbre impressionniste néerlandais qui a élu cette ville comme dernière demeure. Quelques tombes plus loin, un fouillis d’herbes folles finit de noyer sous ses feuilles une croix de fer rouillée qui vacille à chaque rafale. On distingue à peine la pierre tombale qui la soutient, tant elle est rongée par la mousse. Sur le soubassement, un écusson d’émail aux couleurs passées du drapeau français ne tient plus qu’à une vis.
Son occupant, au patronyme illisible, a pourtant également contribué à forger l’histoire d’Auvers-sur-Oise. « Tombé au champ d’honneur en 1916. Mort pour la France », déchiffre-t-on péniblement sur la stèle en passant la main dans les rainures des lettres, presque à l’aveuglette. Ce délabrement est commun à des centaines de milliers de tombes de la Grande Guerre qui portent sur leur stèle cette prestigieuse épitaphe.
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