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Dictionnaire amoureux du catholicisme

Dictionnaire amoureux du catholicisme
  • Auteur : Denis Tillinac
  • Editeur : Plon
  • Année : 2011
  • Nombre de pages : 640
  • Prix : 24,00 €

 C'est en fait une nostalgie culturelle plus large d'une Europe rurale et chrétienne qui est en train de mourir. Quand je vois que les dirigeants européens ont la lâcheté de ne pas vouloir mettre en préambule des textes institutionnels nos racines chrétiennes, je trouve qu'il s'agit là d'une amnésie doublée d'une pathologie grave. Sans églises et sans monastères, il n'y a pas d'Europe. 

 

Il fallait le talent, la fougue et la foi de Denis Tillinac pour se livrer à cet exercice d'un Dictionnaire amoureux consacré au catholicisme. Et le toupet à contre-courant, qui a toujours été le sien, de faire l'éloge d'une Église qui, selon les vents de l'époque, aurait fait son temps.

Nous sommes captifs de notre héritage catholique, et beaucoup plus que les Français ne l'imaginent, démontre Tillinac. La civilisation occidentale est l'enfant du catholicisme, un enfant ingrat et infidèle aujourd'hui.  J'ai écrit ce livre pour que l'on reprenne conscience de nos racines et confiance dans l'avenir  précise l'auteur.

De A comme  Agneau  à Z comme  Zouaves pontificaux , l'auteur traverse l'histoire de l'Église, sans négliger ses vicissitudes mais sans trop y insister, dans une liesse éblouie. Avec, surtout, cette  gratitude  dont il témoigne dans sa belle préface où il évoque ses  noces de naguère et de toujours avec le catholicisme romain .

Selon le Corrézien, un renouveau est probable, parce que l'on prend de plus en plus conscience qu'il est impossible d'affronter la modernité sans une référence transcendante. L'honneur de l'Église est de se définir systématiquement contre l'air du temps ; d'autant plus dans une société de spectacle et mercantile comme la nôtre, où le culte de l'innovation semble être la seule idéologie, et qui de façon compensatoire produit une espèce de paganisme polythéiste avec cette profusion d'idoles du sport, du showbiz, du cinéma ou de la politique.

Cela illustre bien un manque. On invente des divinités puis on les oublie. Cette mode passera, et si l'Église temporelle est faillible, l'Église spirituelle est sainte, et ce référant va paraître de plus en plus nécessaire. L'écrivain rappelle tout ce que l'Occident doit à l'Église.

Jean Voisin


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