Macron : Jupiter est-il dangereux ?

Source [vududroit.com] Une fois de plus, on aurait tort de ne voir, dans les outrances répétées – et de plus en plus sidérantes – que nous sert frénétiquement notre distingué Jupitre Überschtroumpführer, que de bénignes maladresses, des erreurs de communication ou même un anodin excès de confiance qu’il suffirait de mettre sur le compte de son ardeur juvénile et « disruptive ».

On aurait tort également, sans doute, d’y déceler la fameuse preuve d’un esprit brillant, hors du commun, qu’on nous a copieusement vendu depuis son éclosion « miraculeuse », à grands renforts de feux d’artifice et de paillettes.

Ses insultes répétées, ses provocations grossières, ses initiatives ostensiblement débiles portent un message clair derrière cette fausse candeur faussement spontanée : « je suis votre chef, je fais ce que je veux, comme je veux, quand je veux et, pour commencer, je vous emmerde ». On pourrait évidemment, puisqu’on se targue d’être en démocratie, juger la méthode un peu culottée si on oubliait que, en bon élève des années « Mitterrand » (et lui-même « bébé Hollande/Attali »), ses provocations et initiatives visent également à repousser tous ses contempteurs, en bloc et sans la moindre espèce de nuance, dans les recoins forcément sombres de l’extrême-droite qui en rappelle d’ailleurs les heures, si l’on en croit l’adage éculé. Extrême-droite qu’en langage moderne, on aime qualifier plutôt de trucosphère ou autre machinosphère (ça sonne tellement plus « cool » et 2.0). Voilà plus de 30 ans que le camp du Bien se fabrique ainsi son adversaire favori, aussi inoffensif qu’efficace. Du moins jusqu’à la prochaine surprise funeste dont ils seront, une fois encore, les seuls responsables et les vierges les plus outragées (avant, une fois de plus, de retourner promptement leur veste).

Ce sire, au fond, est un parfait produit des années 80, une version aboutie – peut-être un peu tardive, c’est l’espoir qu’il nous reste – de l’Homme que ces 30 ou 40 dernières années ont tenté de fabriquer : une imposture, une illusion, un start-up-marabout, une uber-escroquerie. Le philosophe est un cuistre infantile, le « penseur » une machine à poncifs pompeux, le bâtisseur est un vandale, le centriste ouvert est un fanatique borné, l’esthète fin révèle un plouc fini, le « subversif dérangeant » n’est qu’un banal immature inconséquent, le démocrate est un mégalomane totalitaire, et le gendre idéal bienveillant un vicelard narcissique. On ne peut même pas dire qu’il sonne faux : il sonne creux, d’où qu’on toque.

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