Dette climatique, le nouveau fardeau de l’homme blanc?

Source [Causeur] : A la COP27, beaucoup de délégués parlent de «réparations» que les pays occidentaux, accusés d’être pollueurs, devraient verser aux pays pauvres qui prétendent ne pas polluer. On dirait une nouvelle version du «fardeau de l’homme blanc», dont parlait Kipling dans un poème célèbre, selon lequel les Blancs avaient la tâche de rehausser les autres nations à leur niveau de développement scientifique et d’organisation politique.

Ce que l’on retiendra probablement de la COP27, ce ne sont pas des débats scientifiques sur le changement climatique, ni des réflexions sur la déforestation, l’étalement urbain, et encore moins sur la bombe démographique africaine et les dangers qu’elle fait peser sur le reste de la planète. Non, ce que l’on retiendra, c’est plutôt le concept de « dette climatique ». Selon ses tenants, il s’agit d’une dette qu’auraient les pays dits « riches » envers les pays dits « pauvres » car, en raison de leur mode de vie, les pays « riches » seraient responsables du changement climatique qu’ils infligeraient aux pays « pauvres », moins responsables (voire innocents) de ce changement et simultanément disposant de moins de moyens pour s’y préparer et y faire face.

De prime abord, l’idée peut sembler intellectuellement séduisante quoi que simpliste. Mais en l’examinant plus attentivement, est-elle autre chose qu’une nouvelle version du fameux « fardeau de l’Homme Blanc » ? Du nom d’un poème de Rudyard Kipling, c’est cette idée, datant du temps de la colonisation, selon laquelle il était du devoir de l’Homme Blanc de se comporter vis-à-vis du reste du monde comme un grand frère responsable et d’arracher les autres peuples à la barbarie pour leur apporter la civilisation et les guider avec lui sur le chemin lumineux du progrès. Idée qui a évolué par la suite pour donner des avatars paradoxaux (d’ailleurs en partie annoncés par Kipling dans son texte, qui est aussi une mise en garde), entre obligation d’aide et devoir d’ingérence mais accusations de néo-colonialisme, impératif d’admiration envers les cultures africaines. D’où l’affirmation qu’il serait raciste et même contraire au « devoir d’humanité » (dixit Gérald Darmanin) d’imposer aux migrants illégaux africains de retourner vivre dans ces cultures pourtant merveilleuses.

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