De la gendarmerie mobile aux Gilets jaunes

Source [Polémia] : Dans son livre Gilets jaunes – Des Ténèbres à la Lumière (Éditions Publifrance, 270 pages, 15 euros), Jean-Marc Ermann propose des chroniques rédigées durant cinq ans, à compter du début de ce mouvement de contestation. Ancien gendarme mobile, il est représentatif de cette frange de la « France périphérique » qui s’intéresse de près à la chose publique et à la marche du monde tout en se défiant des partis politiques et des centrales syndicales, considérées comme complices de l’« oligarchie prédatrice » et du « Nouvel ordre mondial » dont Emmanuel Macron est l’actuel représentant dans notre pays.

D’où parle-t-il ?

Issu d’un milieu ouvrier lorrain, Jean-Marc Ermann a tout d’abord travaillé, comme ses parents avant lui, dans une usine de fabrication de chaussures avant d’effectuer son service militaire dans les parachutistes puis de s’engager dans la gendarmerie mobile.

Il garde un souvenir marquant d’une mission en Guyane dans le cadre de la lutte contre les orpailleurs clandestins de la forêt amazonienne. Durant ce séjour, il a découvert le mode de vie de deux ethnies amérindiennes vivant dans des villages isolés, les Wayampi et les Tekos, en conservant des liens d’amitié avec certains d’entre eux.

En 2015, après vingt-cinq ans de carrière, il est revenu à la vie civile en exerçant des fonctions de gestionnaire d’immeubles en Moselle.

« À l’époque, je crois encore aux institutions, au partage de la société française entre droite et gauche, au bien-fondé des élections, du syndicalisme, de la justice, des forces de l’ordre, de l’information… Je n’ai alors aucune once de défiance vis-à-vis de notre représentation politique. Rien ne me permet de remettre en cause les fondements de la société française. »

Il va déchanter peu à peu…

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