Ces adolescents qui vivent sans téléphones portables…

 Source [Le Figaro] La tendance du «pas de portable avant un certain âge», assimilée à du conservatisme, reste minoritaire.

Ils se prénomment Panthère, Lionne, Whisky, Nessy, Blueberry, Rasberry et Apollo. Ce sont des poissons tropicaux de couleur bleue, rouge ou jaune, des Mollies, deux sont des Combattants - des carnivores. Quand Noëlie a du chagrin le soir, elle leur fait la causette. «Ou bien je me parle à moi-même ou à mes doudous». Parfois, elle appelle sa grand-mère. Depuis le téléphone fixe. Si elle avait un portable, nul doute qu'elle joindrait ses amis. Mais «mes parents ne veulent pas». Noëlie Chereau et sa cadette Lucile font partie des 14% d'adolescents âgés de 12 à 17 ans à n'en être pas pourvus*. Alors qu'en France, un enfant reçoit son premier téléphone à 12 ans 1/2 en moyenne, elles en sont privées à 14 et 13 ans. Grande injustice.

Comme 13 339 autres personnes, leurs parents font partie du groupe Facebook «Parents unis contre les smartphone avant 15 ans». «La guerre des horaires» qu'entraîne l'arrivée d'un téléphone dans les mains d'un enfant, ils n'avaient pas envie de se la farcir. Aussi avaient-ils décidé de ne pas en donner un trop tôt aux leurs. Maintenant qu'ils établissent un lien entre la sobriété technologique de leurs filles et leur santé mentale plutôt correcte, les Chereau espèrent même allonger le délai jusqu'à leurs 16 ans. «Refuser de leur en donner un n'a pas été la bataille qu'on imaginait. Nous n'avons aucun conflit à ce sujet-là», assure Constance, la mère. Ce que confirment ses filles. Allez, surtout la cadette, Lucile, qui explique : «Je n'en veux pas, je serai trop dérangée. Je préfère lire Harry Potter et des récits mythologiques.» Que répondre toute la journée à des textos qui demandent «tfk ?*», cela se comprend bien. Noëlie, elle, n'envie pas cette «copine qui envoie un message à sa mère en montant dans le bus, en descendant du bus» toujours à lui parler «du fait que sa mère ne voit pas ses messages.»

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