Source [Boulevard Voltaire] : L'Académie du climat est située dans le très élégant IVe arrondissement de Paris, non loin de la place des Vosges où, dans la trilogie d'Alexandre Dumas, les mousquetaires n'arrêtent pas de se retrouver. Cette initiative, voulue par la mairie de Paris, se situe en effet dans les locaux de la bibliothèque Arthur-Rimbaud. On y parle de l'urgence climatique, du dioxyde de carbone, de l'empreinte de l'humanité à la surface de la Terre et de toutes ces sortes de choses. Il est bien rare, dans l'approbation générale de son public, content (mais pas forcément conscient) d'être entre soi, d'y entendre une voix discordante.
Pourtant, le 23 mai 2023, une courte vidéo Twitter a montré que le train de la révolution n'avait pas envie de s'arrêter de sitôt. À la manière de Saturne, le gauchisme a toujours dévoré ses propres enfants. Il y a toujours un pas de plus à faire dans la déconstruction, la bêtise, la souillure, l'outrance, le mensonge ou l'ignominie, et malheur à celui qui a atteint sa limite ou considère, simplement, que cela suffit. Ainsi, donc, il y a quelques jours, une militante « racisée » a-t-elle pris la parole. Elle a affirmé que la question des combats de la gauche n'était pas uniquement, et même presque pas, « classiste », et que cette arriération était raciste. L'idée selon laquelle un « Blanc pauvre » souffrirait autant qu'une « personne racisée » serait absurde. Pire encore, les mouvements écolos seraient « coloniaux » puisque uniquement peuplés de « Blancs CSP+ ». Se pose donc, mécaniquement, la question de l'argent. Les écolos seraient, selon cette jeune fille, qui est évidemment voilée (mais à ce stade, c'est un détail), coupables également de ne pas verser d'argent à des mouvements décoloniaux. Et pourquoi ça ? Parce que le décolonialisme est un tabou, évidemment. Parce que le système écolo est blanc et qu'il ne veut pas partager.Il y a, reconnaissons-le, une bonne part de vérité dans ce discours. Évidemment, on ne parle pas, ici, de l'opposition « racisme contre classisme ». Les Blancs pauvres souffrent autant que les immigrés pauvres - et même plus, puisqu'ils n'ont NI l'AME, ni les quotas pour les grandes écoles, ni les reportages télé misérabilistes. En revanche, tout aussi évidemment, la lutte écolo est un loisir de Blancs privilégiés, fils de bourgeois ou de grands-bourgeois, qui se donnent bonne conscience avec des combats à très long terme mais dorment sous quatre mètres de plafond haussmannien, dans un décor édifié par de géniaux pollueurs blancs.Retrouver l'intégralité de l'article en cliquant ici
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