Source [Atlantico] : Si l’un de mes enfants, même très doué, envisageait de devenir assassin professionnel, j’essaierai de l’en dissuader. Le métier est mort.
Tueur à gages, dans le temps, c’était un boulot hautement qualifié. Une sorte d’ingénieur du crime. Et c’était extrêmement bien rémunéré par dessus le marché.
On ne le devenait d’ailleurs pas si facilement que ça, assassin professionnel : il fallait en passer par une longue phase d’apprentissage rigoureux façon Nikita ou Cible émouvante. Et s’il n’y avait pas de numerus clausus comme en médecine, c’était encore plus sélectif et tous les candidats, même ultra motivés, ne décrochaient pas forcément leur CAP… Vocations déçues et réorientations vers des carrières moins exigeantes étaient monnaie courante.
On apprenait les mille et une manière de dessouder un chef d’État, un PDG de multinationale ou un parrain de la drogue avec style et sans bavures. Il fallait savoir se servir d’un fusil à lunette et d’un pistolet à silencieux pour les exécutions à distance, mais aussi d’un poignard ou d’une cordelette d’étranglement pour les missions de proximité. Il fallait avoir des notions de galénique pour le dosage de substances toxiques, d’hypoxie pour les étouffements à l’oreiller, et même de maçonnerie pour les noyades « pieds tanqués dans le ciment » sur le Vieux-Port.
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