Source [Causeur] Libération, toujours dans les bons coups, a relayé un appel de cinquante personnalités à manifester dans la capitale contre la « stigmatisation » des musulmans de France, le 10 novembre. Leur mot d’ordre? « Stop à l’islamophobie ». On note au passage que Jean-Luc Mélenchon clarifie sa ligne politique, en se rangeant du côté de ceux qui ont pu ricaner des morts de Charlie Hebdo.
Le 10 novembre se tiendra à Paris une manifestation intitulée « STOP à l’islamophobie », voulant agir « contre la stigmatisation des musulmans de France ». Elle est précédée d’une tribune qui rassemble LFI, EE-LV, le NPA, Génération.s, l’UNEF, des intersectionnels et des activistes de l’islam politique. A son annonce dans Libération, j’ai ressenti une grande lassitude. Encore… Que faudrait-il donc faire pour qu’ils comprennent ?
J’aimerais insister sur le fait que la critique, la peur ou même l’hostilité envers l’islam ne doit pas être confondue avec une quelconque stigmatisation des musulmans, de France ou d’ailleurs. Confondre des individus avec une de leurs croyances est un non-sens. Ce sont les islamistes et les indigénistes qui prétendent qu’une personne ne peut rien être d’autre qu’une émanation de sa religion ou de sa communauté, pas nous. Mais à quoi bon ?
J’aimerais retracer l’histoire de ce terme « d’islamophobie », mot-piège conçu et répandu par les islamistes dans le but explicite d’imposer via le droit international le retour du délit de blasphème, pour criminaliser toute critique de l’islam, à commencer par celle venant des apostats de l’islam et plus encore des musulmans humanistes. Mais à quoi bon ?
J’aimerais m’attrister de cette tribune qui acte le ralliement d’une grande partie de la gauche à l’islam politique. Jean-Luc Mélenchon, à la tête de ce qui était il y a peu encore le troisième parti de France, se retrouve du côté de ceux qui ont ri des morts de Charlie Hebdo. Mais à quoi bon ?
J’aimerais rappeler que le nombre des actes anti-musulmans en France ne cesse de baisser, heureusement. Seuls les chiffres du CCIF disent le contraire, mais ils comptabilisent comme hostiles à l’islam des fermetures de mosquées islamistes – preuve qu’à leurs yeux le « véritable islam » n’est pas l’islam humaniste, mais le fréro-salafisme. Mais à quoi bon ?
J’aimerais évoquer le refus acharné de la plupart des représentants officiels de l’islam d’admettre la part de responsabilité de leur religion dans les attentats commis en son nom, pour imposer sa loi, et conformément à ses textes. Dire que ce refus entre pour une large part dans toute hostilité envers l’islam en général. Mais à quoi bon ?
J’aimerais parler des provocations presque quotidiennes de l’islam politique, véritable guerre d’usure. De cette militante qui ose déclarer « ils ont détruit ma vie » parce qu’on lui a demandé d’ôter son voile devant son fils, quelques jours après qu’un islamiste ait pris quatre vies, faisant des orphelins dont aucun n’a bénéficié du soutien médiatique qu’a eu cette femme. De cet activiste qui sous-entend qu’un département de France serait interdit à un ministre de la République, et qui affirme haut et fort que les musulmans « ne sont pas dans un projet d’assimilation » alors qu’il se dit ami du Président théoriquement « garant de l’intégrité du territoire ». De ceux qui trouvent « raciste » que l’on critique le sexisme qui consiste à refuser de serrer la main du sexe opposé. Mais à quoi bon ?
J’aimerais mentionner les menaces, les injures et les pressions incessantes infligées au nom de l’islam littéraliste aux musulmans républicains, aux musulmans humanistes, et aux apostats de l’islam. Demander qui les défend, eux, alors qu’ils demandent seulement à bénéficier des plus élémentaires des droits de l’homme: liberté de conscience, liberté de pensée, liberté d’expression. Mais à quoi bon ?
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