Les députés membres de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ont adopté dans la nuit du 17 au 18 février la proposition de loi d’Alain Claeys (PS) et de Jean Leonetti (UMP) « créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie », sans y apporter de grandes modifications.

La commission a adopté 39 amendements, dont l’un (socialiste) qui vise à garantir la possibilité pour un patient qui souhaite bénéficier d’une sédation profonde de mourir à son domicile.

Un deuxième oblige le médecin, en cas de directives anticipées manifestement inappropriées, à solliciter un avis collégial pour se délier de l’obligation de les respecter.

Retrait d’un amendement introduisant l’aide médicalisée à mourir

Un autre amendement socialiste prévoit que le médecin traitant doit informer ses patients « de la possibilité et des conditions de rédaction de directives anticipées » indiquant la volonté de la personne.

Un amendement du député socialiste Jean-Louis Touraine signé par 83 députés socialistes et prévoyant la possibilité d’une « aide médicalisée active mettant fin à sa vie dans la dignité » pour un malade en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable provoquant des douleurs psychiques et physiques insupportables a été retiré pour être retravaillé en vue de la séance publique. La PPL sera discutée en hémicycle les 10 et 11 mars prochains.

Les députés qui résistent à l'euthanasie

Lors du débat à la commission des affaires sociales, on a pu voir les députés UMP Véronique Besse, Jean-Pierre Barbier, Dominique Tian, Bernard Perrut, Dino Cinieri, Rémi Delatte s’opposer fermement à l'euthanasie et au suicide assisté. Avec des initiatives différentes, ils insistent sur les soins palliatifs, sur l'hydratation et l'alimentation artificielles qu’ils considèrent comme des soins. 

 

 

Sources : Quotidien du médecin, Généthique

 

 

***