Hôpital : ils n’apprennent rien !

Le récent enthousiasme médiatico-politique autour de la variole du singe, renommée pudiquement MPox, se confronte à l’état désastreux de l’hôpital français et se trouve à l’origine d’une nouvelle chronique du déclin français.

La leçon des fermetures de lit n’a pas été retenue. Depuis plusieurs décennies, gouvernants de gauche comme de droite mènent des politiques de démantèlement de l’hôpital. Le système de santé autrefois vanté en Europe tombe en ruines. À Nantes, quatre patients seraient ainsi morts faute de soins au cours des dernières semaines. Il convient ici d’utiliser le conditionnel car les remontées de terrain sont souvent issues des rangs de centrales syndicales de gauche qui ont une lecture parfois bien à elles des événements.

Le chaos sanitaire lors de la crise du Coronavirus aurait dû avoir pour résultat de faire comprendre à nos dirigeants l’importance de l’hôpital dans un pays développé. Il n’en n’est rien. Au nom de la rentabilité et sous influence de cabinets de conseil, les mêmes politiques mènent aux mêmes désastres.

Si l’on se gardera bien de se prononcer sur la question du « MPox », la fermeture d’urgences partout en France cet été et à la rentrée suffit à illustrer l’incurie de nos gouvernants alors même que 1500 postes d’internes ont été supprimés cette année.

 

Si la candidate au poste de Premier ministre du Nouveau Front Populaire a raison sur un point, c’est bien que l’on ne gère pas les services publics comme des entreprises privées. Il ne s’agit pas de dépenser à tout va, sans compter, ni de créer des privilèges exorbitants pour certains mais d’assurer un service de qualité dans des secteurs clefs : la santé en fait partie, tout comme les transports. 

Concernant la santé, l’enjeu est majeur. Comment mettre en place demain des soins palliatifs pour venir en aide à nos aînés sans hôpitaux en état de marche ? Comment prendre en charge les handicaps de naissance ou des accidentés sans un hôpital efficace ?

La crise économique et l’endettement abyssal de l’État obligent à faire des coupes budgétaires ; celles-ci doivent tenir compte de l’humain et ne peuvent pas se faire au détriment de la santé des Français.

 

Olivier Frèrejacques

Président de Liberté politique