Au moment où s’approche l’heure fatidique du premier tour des présidentielles, la droite dite modérée fait à nouveau entendre sa petite musique, comme elle le fait depuis des dizaines d’années, pour expliquer la façon dont il faut voter.
Les mots employés sont toujours les mêmes : il faut être prudent… dans la vie il n’y a pas que l’élection présidentielle…il y a toujours du bien dans ce que font les hommes politiques…le bilan de leur action doit mettre en avant les bonnes choses…il ne faut pas se focaliser sur le mal qui a été fait…qui n’est peut-être pas aussi important que cela etc. etc. etc.
De tels discours, déconnectés à ce point de la réalité, sont objectivement désespérants. Ils sont tenus par les partis politiques dits centristes mais qui sont en fait macronistes, par des intellectuels hors-sol, par des journaux dits de droite comme le Figaro, qui sont en fait des journaux dont le logiciel est macroniste, par des catholiques mollassons, évêques, prêtres ou fidèles s’appuyant sur un pape dont les idées politiques sont pour le moins contestables, par des francs-maçons au langage mielleux mais à l’action déconstructiviste résolue et j’en passe, sanitaire ou pas. Pour résumer tout cela en une formule simple, ces discours lénifiants émanent de personnes ou d’institutions qui laissent tranquillement s’effondrer notre cher vieux pays depuis un demi-siècle.
Car enfin, quand tout s’écroule autour de nous, les formules à employer sont d’une simplicité biblique : dénonciation quotidienne de la déconstruction, action quotidienne pour tenter de la stopper, résistance quotidienne à tout crin, prise de risque personnel chaque jour que Dieu fait, volontarisme, engagement total, absence de petits calculs, parole décomplexée !
A la fin de la semaine aura donc lieu un vote décisif. Que l’on ne nous dise pas que ce moment politique n’est pas fondamental : ce moment politique est évidemment fondamental. Avant les élections de 2017, j’avais écrit un livre intitulé Le manifeste de la dernière chance. A l’évidence, nous pouvons considérer que l’élection de 2022 est l’élection de la dernière chance, si l’on veut véritablement que la France se redresse.
Si l’on suit les « mollassons » cités ci-dessus (qui sont en fait de faux « mollassons », car ils savent très bien ce qu’ils veulent), Macron sera réélu et la France historique disparaîtra au profit d’une « région monde » s’intégrant définitivement dans le mondialisme destructeur des personnes, des familles et des nations. Si l’on suit le monde de la résistance, Macron sera battu et les mesures de redressement de notre pays, que nous attendons depuis des dizaines d’années, seront enfin prises. Nul doute n’est possible : les élections présidentielles d’avril 2022 resteront dans l’histoire.
François Billot de Lochner,
Président de Liberté politique.
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...
- 2027, rien ne sert de courir, il faut partir à...