Il y a quelques années, en plein cœur de Paris, éclatait le scandale du siècle : un Africain était molesté par des policiers, l’un d’entre eux poussant le vice jusqu’à introduire sa matraque du côté du bas du dos de la victime. Le système politico-médiatique se mettait instantanément en branle : la séquence faisait la une de tous les médias officiels, et François Hollande, délaissant momentanément son scooter de fonction lui permettant de rendre visite de façon impromptue et anonyme à sa maîtresse, convoquait le monde médiatique et se transportait en grande pompe à l’hôpital dans lequel était installée la victime, pour lui prodiguer le soutien de la France tout entière. Notre Africain remplissait toutes les bonnes cases : il était noir, immigré, et victime d’un crime raciste. Une vraie chance pour le Système.
Après enquête sur enquête, étude sur étude, analyse sur analyse, la vérité éclatera au grand jour : cet Africain était tout simplement un immigré d’une grande violence, ayant résisté comme un forcené à son interpellation, possédant un casier judiciaire qui n’était pas blanc comme neige, la matraque incriminée ayant finalement été, elle, blanchie comme neige. Dans de telles conditions, tellement défavorable pour lui, le Système décida de ce pas d’enterrer immédiatement et définitivement l’affaire, en se murant dans un silence absolu, et François Hollande put tranquillement repartir dans ses équipées sexualo-scooteresques nocturnes, sans autre forme de procès.
Le 15 mai dernier, à Marseille, était assassiné un homme remarquable, Alban Gervaise, âgé de 40 ans, médecin militaire de son état. Au cri insupportable d’Allah Akbar, il était égorgé par un musulman, devant l’école catholique dans laquelle étaient scolarisés ses très jeunes enfants. Macron ou Darmanin se sont-ils immédiatement rendus sur les lieux ? Les grands médias du Système ont-ils immédiatement couvert l’événement ? Des débats passionnés ont-ils été immédiatement organisés sur les plateaux de télévision ? Rien. Il ne s’est rien passé. Rien. Absolument rien. Alban Gervaise remplissait toutes les mauvaises cases : blanc, catholique, père de famille hétérosexuel, professionnel remarquable, un homme de bien pour la société tout entière. En conséquence, ce crime abject par un musulman n’était rien d’autre qu’un petit fait sans importance, ne méritant aucune mention particulière.
Si le traitement de l’affaire de notre Africain s’est révélé être un véritable scandale d’État, le traitement de l’affaire Alban Gervaise traduit la démence totale dans laquelle baigne le système politico-médiatique. Nous savons que pour celui-ci, le bien est un mal et le mal est un bien. Ce qui apparaît de façon de plus en plus évidente, c’est que le mensonge d’État, institutionnalisé à un degré inimaginable, ne mérite qu’un seul qualificatif : il est démoniaque.
François Billot de Lochner
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