Le combat contre le tsunami pornographique n’est pas une option, une possibilité, une action à mener parmi d’autres. Il s’agit d’un combat prioritaire car fondamental : la déferlante pornographique relève en effet d’un projet de destruction complet de la personne, de la famille et de la société tout entière.
Depuis plusieurs siècles, ce qui est écrit ou dit par un grand nombre de philosophes, de scientifiques, de psychologues, de sociologues ou autres chercheurs est d’une clarté limpide : libérons l’individu de toute contrainte sexuelle pour révolutionner le monde. Helvétius, philosophe matérialiste des « Lumières », le disait déjà : « La règle la plus sûre pour rendre un peuple soumis, c’est qu’en suivant sa nature, à ses sens tout soit permis ». Napoléon constatait : « On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leurs vertus ». De son côté, Huxley écrivait dans Le meilleur des mondes : « On diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux ». Aujourd’hui, la télévision a cédé le pas au smartphone et à la tablette, mais l’anesthésie sociale créée par la perversion des images est bien là. La diffusion de masse de matériel pornographique, par Internet, mais aussi par les livres, les magazines, les panneaux publicitaires et tant d’autres choses encore, permet un asservissement que Soljénitsyne dénonçait comme l’un des plus grands maux guettant les sociétés contemporaines.
Liberté politique n’a donc d’autre choix que de faire de la lutte contre la pornographie l’un de ses combats prioritaires, si ce n’est même son combat prioritaire. Car la culture pornographique pose la question des limites sans cesse repoussées entre liberté et licence. Nous savons qu’une société sans bornes porte en elle les ferments de sa destruction. Où commence et où s’arrête la liberté des pornophiles ? La fréquentation assidue des contenus pornographiques est désormais reconnue par nombre de spécialistes, notamment médecins, comme une addiction, au même titre que l’alcool ou la drogue, abîmant de façon souvent irréversible l’âme, l’intelligence, le corps tout entier (le cerveau connaissant des lésions irréparables). S’en affranchir permet de reconquérir la liberté personnelle dans sa plénitude.
Au cœur de notre société blessée, l’idée même de pureté est férocement combattue par l’immense majorité des autorités politiques, morales ou culturelles. Le discours officiel se limite systématiquement à une prise en compte exclusivement technique du problème, qu’il suffit de contourner par de la « prévention » prenant le visage d’une éducation sexuellement correcte se limitant généralement à une explication et à une description très crues de toutes les « possibilités » sexuelles. En pratique : de toutes les perversités possibles. Il suffirait donc « d’informer techniquement la jeunesse » de ces possibilités-perversités. Il nous faut rappeler qu’il ne saurait y avoir de lutte efficace contre ce fléau sans l’identification claire des frontières entre le Bien et le Mal, que la sexualité est intimement liée à la morale, que le tsunami pornographique est un fléau concernant la population tout entière, quel que soit son âge. Nous combattrons donc par tous les moyens ce mal absolu.
François Billot de Lochner - Constance Prazel
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