En début de semaine, l’actualité internationale a été marquée par la défaite du président sortant au Brésil Jair Bolsonaro qui a laissé la place à un vétéran de la politique : « Lula ». Le président déchu a reconnu sa défaite et appelé ses partisans, fâchés, au calme. Dans le même temps, aux Etats-Unis, un autre vétéran, le président Biden, estime qu’une hypothétique contestation d’un vote favorable à son camp plongerait le pays dans le chaos.
Une demi-victoire de la gauche au Brésil…
Le président brésilien sortant Jair Bolsonaro laisse la place à un ancien sortant, « Lula ». Le candidat de droite est donc défait par le candidat de centre-gauche, mais pas uniquement. Des gouverneurs pro-Bolsonaro ont été réélus dans trois grands États : celui de Rio de Janeiro, du Minas Gerais et de Sao Paulo. Trois États qui représentent plus de la moitié du PIB du pays et environ 40 % de sa population. Plus généralement, sur les 27 unités fédérales, 14 sont opposées au camp du nouveau président.
La victoire de la gauche brésilienne n’est donc pas totale et est même, à considérer le vice-président de Lula, Geraldo Alckmin, catholique pro-famille qui verse peu dans le socialisme, une sorte de défaite pour ceux qui jubilent depuis quelques jours.
Reconnaissant sa défaite et affirmant vouloir respecter la Constitution, le sulfureux président Bolsonaro finit par se montrer beau joueur ; pour lui, les tracasseries judiciaires devraient bientôt commencer. La question de la crise sanitaire devrait être au cœur de ses procès puisque c’est devenu un outil efficace pour éloigner des personnalités politiques qui se voudraient sur le retour (voir en France le cas d’Edouard Philippe).
…Et un demi-retour de la droite aux Etats-Unis ?
Dix jours après ce scrutin sud-américain se déroulera d’autres élections d’importance en Amérique du Nord avec les élections de mi-mandat aux Etats-Unis. Élection de tous les dangers pour la gauche américaine qui peut perdre à la Chambre des représentants et des membres au Sénat. Le président Biden en appelle ainsi à la démocratie pour éviter toute contestation du résultat et critique de fraude possible. Une manière d’agiter les esprits à quelques jours du scrutin dans un pays déjà à cran. Est-ce là un moyen de mobiliser son camp ? Risque-t-il un retour de bâton ? Comment fera Biden si demain, ce sont les candidats démocrates qui remettent en cause les résultats ? Le président américain pourrait perdre beaucoup et voir les républicains en position de force avec toujours en arrière-plan le risque d’un retour de Donald Trump dans deux ans. Dans les cas brésilien et étasunien, l’électorat semble montrer une polarisation dure de la vie politique entre des visions en apparence inconciliables de leurs pays.
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