Source [Riposte Laïque] 4 mars 2022, 9 h : entrée fracassante d’Eric Zemmour au salon de l’agriculture. D’emblée, il déclare aux journalistes et aux agriculteurs qui l’accueillent : « qu’il faut cesser d’importer des produits qu’on n’a pas le droit de cultiver en France…. On a interdit en France les OGM et en même temps on importe beaucoup de produits avec des OGM. Donc ça, il faut interdire ». A la question d’un confrère « Et lorsqu’il n’y a pas de substituts, comme les tourteaux de soja pour nourrir le bétail ? », Eric Zemmour répond sans hésiter « Il faut essayer de trouver des substituts… Et il n’y en a pas, évidemment on en importe, mais la ligne doit être ça ».
Interrogé sur les technologies de sélection variétale, Eric Zemmour affirme : « Je n’ai pas fait ma religion là-dessus. Je m’en tiens à la ligne que j’ai définie : ce qu’on interdit, on ne peut pas importer… Nous devons favoriser la recherche, l’innovation. Pour régler la question des produits phytosanitaires, on peut développer la robotique…. »». Concernant les faucheurs volontaires, Eric Zemmour est catégorique : « Toute transgression de la loi doit être condamnée ».
Dès son entrée au salon de l’Agriculture, Eric Zemmour s’est montré en terrain conquis, très à l’aise sur chaque sujet. Au plus près des agriculteurs – chez lesquels il arriverait en deuxième position dans les intentions de vote juste derrière Emmanuel Macron -, le patron de Reconquête! a complètement épousé la panoplie du prétendant à l’Élysée…37 jours avant le premier tour. Eric Zemmour a aussi déclaré « Etre favorable à l’exonération des droits de transmission pour les entreprises familiales… Cela concerne évidemment les agriculteurs ! Alors que le nombre des exploitations a considérablement diminué. Cette mesure-là sera la première qui pourra favoriser la reprise ».
Le candidat de Reconquête! a aussi reconnu « que ses échanges avec les agriculteurs français le poussent à conclure « qu’il ne faut pas privilégier un mode d’agriculture… Il faut développer l’agriculture bio parce qu’il y a une vraie demande… Mais il faut que les Français continuent d’exporter le blé etc. en respectant les normes sanitaires, en limitant au maximum les produits phytosanitaires, mais il ne faut pas privilégier uniquement le bio ».
Baptême du feu réussi pour Eric Zemmour, car le salon de l’Agriculture constitue une étape obligatoire pour s’adresser au monde rural et recueillir ses suffrages. Avec le salon de l’agriculture, Éric Zemmour montre à tous qu’il est capable d’aller à la rencontre des Français qui travaillent dur pour gagner peu et qu’il est capable de leur proposer une amélioration de leurs conditions de vie.
A la différence d’Emmanuel Macron, qui est resté peu de temps sur le salon de l’Agriculture (rompant avec les traditions de la Vème République, Eric Zemmour, accompagné par Philippe de Villiers, Guillaume Peltier et Nicolas Bay, a rencontré le monde agricole durant huit heures. On a remarqué sa présence sur les stands hauts-savoyards, auprès des vaches Abondance et de « Neige », reine du salon.
Néanmoins, au coeur des allées de la Porte de Versailles, le cortège avance. Péniblement parfois. Entre les demandes de selfies, de dédicaces de livres et d’accolades, Éric Zemmour écoute attentivement ses interlocuteurs. Quitte à oublier de faire la promotion de son programme sur le sujet.
Au lendemain de l’entrée dans la course du chef de l’État, qui a indiqué, dans sa «Lettre», ne pas pouvoir faire campagne comme il le souhaitait en raison du contexte international, Éric Zemmour a pris le contre-pied de cette stratégie. Pendant huit heures, il a fait revivre la mythologie chiraquienne à « tâter le cul des vaches », à déguster, sans retenues, les produits régionaux qui lui étaient proposés, à enchaîner discussions avec les paysans, à proposer des solutions là où les problèmes agricoles semblent insurmontables. On aurait pu croire que Jacques Chirac était revenu, tant Eric Zemmour affichait un doux bonheur lors des dégustations de fromages et de confitures, de pains issus de différentes régions de France, ou encore lors du banquet ultra-marin.
Le leader présidentiel Eric Zemmour a eu beau ne pas bouder son plaisir, c’était aussi une façon pour lui de damer le pion à sa principale concurrente Marine Le Pen qui joue, depuis plusieurs mois, de sa « proximité » avec les Français pour tenter de rattraper son retard sur le candidat de Reconquête.
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