Source [Causeur] : Les politiques, les juges et les avocats sont tous faillibles. Faut-il les traiter toujours avec sévérité ou parfois avec une certaine indulgence ?
Sous le contingent, le nécessaire.
Sous le relatif, l’absolu.
Sous le partisan, la nature.
Sous le judiciaire, l’humain.
J’aime passionnément ces moments où la modernité sous toutes ses formes, les institutions avec leurs diverses facettes, la politique, les médias et la Justice par exemple, font surgir, derrière l’écume du quotidien, les joutes superficielles et les gravités de façade, l’éternité du genre humain, ses forces, ses faiblesses, ce contre quoi l’idéologie est impuissante, ce sur quoi se brisent les postures, les tactiques et les stratégies.
Si d’avoir lu toutes les chroniques d’audiences me donne un peu de légitimité, il y a eu dans le procès en appel des écoutes et des co-prévenus Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert – 3 ans avec sursis requis contre les trois -, des glissements, une bascule, qui ont métamorphosé la cause judiciaire, l’apologie technique en aventure humaine, en psychologie des profondeurs : pour confirmer la thèse de l’ancien président arguant d’une désinvolture de sa part dans les échanges avec son excellent avocat, celui-ci a été contraint, lui qui est tout intelligence et vigilance professionnelles, à jouer le rôle d’un « idiot » responsable, paraît-il, d’un malentendu avec Nicolas Sarkozy.
Sans convaincre d’ailleurs le ministère public pas plus que celui dont il avait épousé la version ne l’avait fait.
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