Source [Conflits] : Loin des analyses globales, l’industrialisation de la France doit s’analyser à l’échelle régionale et métropolitaine afin de disposer d’une étude plus fine des dynamiques territoriales. Il en ressort que ce sont les villes qui sont le plus à même de générer la croissance du tissu industriel.
La pandémie et, plus récemment, le conflit en Ukraine ont accéléré la prise de conscience des faiblesses de notre modèle économique. Nos dépendances vis-à-vis de l’extérieur pour les masques, les tests Covid, les matériaux de construction, l’énergie, ou encore les produits alimentaires de base constituent autant de signaux concrets de la perte de souveraineté industrielle des pays européens. Dans ce contexte, la France, durement touchée par la désindustrialisation ces dernières décennies, apparait encore plus fragile que ses voisins.
Nos calculs réalisés à partir des données Eurostat montrent que la France se place aujourd’hui aux derniers rangs de l’Union européenne en matière d’industrie. Elle est 22e (sur 27) en termes de part de l’emploi industriel dans l’emploi total et 24e pour la part de la valeur ajoutée industrielle dans la valeur ajoutée totale (PIB). Cette situation la place juste devant des pays tels que le Luxembourg, les Pays-Bas, la Grèce, Chypre, ou bien encore Malte qui n’ont jamais véritablement été industriels. De plus, sur la période de rebond de l’industrie, entre 2016 et 2019, la France n’est que 21e en termes de croissance de l’emploi industriel (2 %).
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