Source [L'Incorrect] Le dimanche 30 juin 2019 aura été une journée historique dans les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord. Après l’échec des deux premières rencontres, déjà, historiques (la première à Singapour, le 12 juin 2018, et la deuxième, à Hanoï, le 28 février dernier), le Président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, avait proposé, préalablement – en marge du G20 d’Osaka –, à son homologue nord-coréen, Kim Jong-un, de le revoir dans la zone démilitarisée, zone tampon séparant le nord du sud de la péninsule coréenne depuis la fin de la guerre de 1950-1953 (au niveau du 38ème parallèle).
Une fois les images historiques obtenues, les deux leaders se sont entretenus dans la partie sud-coréenne de la zone afin de réenclencher des négociations dont le nœud est, principalement, la dénucléarisation militaire de l’ultime Etat post-stalinien. Alors, il convient de savoir pourquoi il se produit un tel réchauffement dans les rapports entre ces deux nations, mais aussi quels en sont les enjeux pour la région. Car, il faut préciser que l’armistice avait été signée par les américains et les nord-coréens, mais non par les sud-coréens. La péninsule est, donc, encore une zone de guerre.
Tout ceci rompt considérablement avec la politique étrangère de l’ancien président sud-coréen, Lee Myung-bak (2008-2013), qui laissait peu de marge de manœuvre à son homologue nord-coréen de l’époque, Kim Jung-il. A l’évidence, les différentes agressions menées par Pyongyang n’ont jamais été légères : des tirs de missiles balistiques en direction du Japon et de son voisin du Sud, des intrusions à la frontière sud-coréenne et des essais nucléaires sous terre ; l’agression plus spectaculaire en date étant celle du 29 août 2017 contre le Japon. Néanmoins, la société civile japonaise sait que la communication de son premier ministre, Abe Shinz?, propageant un climat de terreur, ne fonctionne que chez les personnes âgées traumatisées par la tragique guerre du Pacifique (1931-1945, de l’invasion de la Mandchourie aux deux bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki). La jeunesse japonaise, elle, n’est pas dupe. Elle sait que Kim Jong-un veut simplement faire valoir un sentiment de supériorité à l’endroit d’une nation colonisatrice et panasiatiste sur ses terres entre le XVIème et la fin de la première moitié du XXème siècle. Le successeur de son père, Kim Jong-il – lui-même successeur de son père Kim Il-sung, le fondateur de ce régime –, ne cherche qu’un moyen cynique de sanctuariser son territoire ô combien paupérisé depuis ses origines. In fine, son seul moyen de pouvoir siéger au côté des grands chefs d’Etat de la planète est de faire montre d’une puissance nucléaire.
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