Source [Le Salon Beige] A Draguignan, les manifestants pour la messe publique ont pu entendre le discours d’un médecin généraliste, qui montre que la messe n’est pas un luxe mais une nécessité dans sa vie de soignant. Ne pas opposer messe et service des malades.
Puis le discours d’un responsable AFC sur l’engagement des chrétiens au dela de nos manifestations. L’homme providentiel c’est …nous!
Aujourd’hui je ne veux pas apostropher ou invectiver ceux qui nous gouvernent (désolé), mais je m’adresse directement à vous, catholiques dracénois…
Tout d’abord pour vous remercier d’être ici, féliciter votre engagement, et rendre hommage à votre implication dans les sujets de religion comme ceux de société ! Bravo !
J’aimerais ensuite vous faire passer, en guise d’appel à l’action temporelle de chrétiens dans la Cité, 3 messages ; certes moins agréables, mais pleins d’Espérance.
Le premier, c’est que nous sommes en guerre, et que la guerre va durer. Et nous devons la conduire, car elle est juste !
La messe, on nous la rendra, dans quelques jours ou quelques semaines. Très bien ! Mais pas vraiment parce qu’on aura gagné une bataille.
Retournant dans nos églises, allons-nous revenir à la normalité d’une persécution ordinaire, douce et silencieuse, à la normalité du grignotage de nos droits et valeurs, allons-nous laisser à nouveau se produire et s’aggraver les vexations normales, les moqueries normales, les discriminations normales, les spoliations normales, ou les lois iniques normales ?
Cette suppression de la messe doit agir comme un électrochoc pour nous sortir de notre torpeur, et nous ouvrir les yeux…
Beaucoup sont dans le déni aujourd’hui, les adeptes du « c’est pas si pire »… D’autres sont dans la colère, et c’est probablement le cas de ceux qui se pressent sur les parvis dans toute la France… Il nous faut aller jusqu’à l’acceptation afin de réagir convenablement.
Quand nous aurons accepté que nos valeurs sont devenues subversives, en raison du renversement opéré en occident, alors nous trouverons des moyens d’action.
Quand nous aurons accepté que nous sommes en guerre, alors nous arrêterons de perdre toutes nos batailles. Les guerres perdues sont celles que l’on n’a pas menées.
Mon second message, c’est de bien comprendre contre QUI nous nous battons.
Certes des ennemis nous haïssent et nous persécutent pour ce que nous sommes, ou ce que nous défendons. Vous avez sûrement des idées…
Mais je crois que nous avons 4 adversaires, et les voici dans l’ordre d’importance et de priorité :
- Notre premier et principal adversaire est individuel… c’est nous-mêmes ! Nos défauts, notre peur, notre amour du confort, notre tiédeur, notre mondanité, nos bonnes excuses… J’y reviens dans mon 3ème message.
- Notre deuxième adversaire est collectif, ce sont… nos amis, nos communautés et groupes, leur inertie, leur superficialité. Ce sont surtout nos dissensions internes, nos guerres de chapelles… Divisés ou dispersés nous sommes faibles, et nous n’avons presque pas besoin d’ennemis… Nous rassembler et nous unir ne fera pas qu’additionner nos forces, mais les multipliera.
- Notre troisième adversaire, ce sont ceux qui pensent le prêt-à-penser ; ils nous aiment si on leur dit de nous aimer, ils nous haïssent si on leur dit de nous haïr ; ce sont les plus nombreux ; aujourd’hui ils sont peut-être du côté des ennemis, seulement parce que nous sommes inaudibles, timorés, repentants, désunis… Mais si nous avons réellement vaincu les 2 premiers adversaires, alors ça changera.
- Enfin, notre dernier adversaire ce sont nos vrais ennemis, ceux qui veulent nous abattre, qui nous haïssent… Ils ne sont pas si nombreux. Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce sont les plus faciles à vaincre, si et seulement si nous avons vaincu les autres adversaires ; ils tomberont naturellement, car ils ne sont puissants que parce que nous sommes faibles, ils ne prospèrent que parce que nous régressons, ils ne règnent que parce que nous sommes résignés. Nous les vaincrons donc aisément, car la vérité balaye le mensonge, et la lumière dissipe les ténèbres…
Mais ne nous trompons pas d’ordre, s’attaquer à nos ennemis sans s’être vaincu soi-même, sans avoir réussi à nous unir, est voué à l’échec.
La lutte contre nous-mêmes et notre inertie est donc la plus importante, elle est fondatrice de notre action, voilà mon 3ème message.
Je ne veux évidemment pas minimiser les nombreuses actions que vous menez déjà, vos efforts, vos renoncements… Vous êtes ici aujourd’hui, donc vous êtes déjà combattants, et vous agissez déjà… Nous avons à Draguignan une paroisse très vivante, de bonnes écoles, des communautés, etc., tout ceci grâce à vous, et nous pouvons en être extrêmement fiers. Ne sous-estimons pas tout ça… Mais il faut se rendre à l’évidence, nos actions collectives sont insuffisantes ou inadaptées, puisque nous ne sommes jamais parvenus à changer le cours des choses… Nous devons donc passer à la vitesse supérieure !
Personnellement, j’ai longuement attendu l’homme providentiel, fort, charismatique, qui renverse les obstacles avec superbe, que nous pourrions suivre tous comme un seul homme… Mais j’ai réalisé que l’homme (ou la femme) providentiel n’existait pas, et qu’il ne viendrait pas… Il n’y aura PAS d’homme providentiel, l’homme providentiel, c’est chacun de nous, l’homme (ou la femme) providentiel, c’est VOUS !
Se vaincre soi-même, je crois que c’est, au moins en partie, arrêter d’attendre que son voisin bouge d’abord, et bouger le premier. Ne pas croire qu’il est mieux placé ou plus fort que nous ; c’est peut-être vrai, mais qu’importe, il faut briser l’immobilisme collectif : nous aboyons beaucoup, mais nous sommes des chiens de faïence. Lançons-nous, ouvrons une voie, ça fera des émules, et nous pourrons nous regarder dans la glace, regarder nos enfants, et dire « j’ai tenté quelque chose ». Qu’avons-nous à perdre ?
A nos amis qui refont le monde autour d’un verre, qui pestent et qui protestent, nous dirons : « ça c’est très bien, j’aime beaucoup ce que vous dites, mais concrètement, vous, vous FAITES quoi ?! »
Pour conclure, un petit collectif de laïcs est en train de s’organiser, ici, pour agir (d’abord) localement… Très modeste, et sans autre prétention que d’amorcer un mouvement où l’on franchirait un cap dans l’action et le combat.
Car tout comme notre salut ne viendra pas d’un homme providentiel, il ne viendra pas non plus d’un collectif parisien providentiel qui aurait de meilleures idées que nous…
Je n’ai pas le temps de dire un mot sur ce que peut être l’action, j’en suis désolé… Mais n’ayons pas peur, c’est à la portée de tous, vraiment, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice ! Joignez-vous à nous, nous en discuterons : des personnes vont circuler et vous proposer de donner vos coordonnées pour rester en contact (c’est gratuit, et ça n’engage à rien !).
Je termine avec ceci :
La victoire viendra de nous, ou ne viendra pas. La victoire viendra de Draguignan ou ne viendra pas.
Penser autrement, c’est déjà perdre la guerre ; attendre, c’est déserter !
Et plus nous serons nombreux à nous mobiliser, plus nous nous mobiliserons tôt, moins l’action nous demandera d’efforts et de sacrifices.
Alors, Dracénois, réveillons le dragon qui sommeille en nous ! Nous serons victorieux, avec toute la force de la prière, et toutes nos forces dans l’action !
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