Source [fsspx.news] En choisissant le 11 août 2020, une sénatrice pro avortement comme colistière, le prétendant démocrate à la succession de Donald Trump risque de s’aliéner le vote catholique, dans une élection prévue au mois de novembre prochain.
« Biden-Harris : Il faut remonter loin en arrière pour voir un ‘ticket’ démocrate sans candidat catholique. » Le tweet cinglant de Mgr Thomas Tobin, évêque de Providence, est à l’image des réactions des catholiques américains, au lendemain de la nomination de Kamala Harris, comme colistière du candidat démocrate à l’élection présidentielle.
La sénatrice noire, nommée le 11 août 2020 par Joe Biden, deviendrait, en cas de victoire de ce dernier, la première femme à accéder au poste de vice-président des Etats-Unis.
Mais son origine et son parcours au sein de l’administration ne doivent pas faire oublier que l'ex-procureur, diplômée de la Howard University et de l'université de Californie, assume des postions nettement en faveur de la libéralisation de l’avortement et des droits des homosexuels.
De quoi froisser la partie catholique de l’électorat démocrate, constituée de plusieurs millions d'électeurs. Ces derniers ne sont pas portés à voter en faveur de candidats qui font peu de cas de la vie de l’enfant à naître. « Cette nomination ne donne aucune assurance aux démocrates pro-vie et va, en fait, aliéner plus de 21 millions d'électeurs démocrates qui se sentent exclus du parti depuis un certain temps », déplore, dans un communiqué, le collectif des Démocrates pour la vie.
Charles Camosy, professeur à l'Université Fordham, est un ancien pilier démocrate qui a quitté son parti au premier semestre 2020, en raison des positions exprimées sur l’avortement : il qualifie le choix de Kamala pour le poste de vice-président comme « profondément imparfait ».
La rédactrice de National Review - bimensuel conservateur américain très lu outre-Atlantique - Alexandra DeSanctis, réagit dans le même sens, rappelant que, par le passé, Kamala avait fait montre d’un « sectarisme anti-catholique répréhensible », au sein de la commission judiciaire du Sénat jugeant qu’il « n'y a aucune raison de croire que ses opinions aient changé ».
A quelques mois de l’élection présidentielle américaine qui - si elle n’est pas retardée pour des raisons sanitaires - doit se tenir le 5 novembre prochain, le choix opéré par Joe Biden, déjà épinglé pour son soutien à l’avortement et au mariage homosexuel, est un mauvais signe lancé en direction des catholiques américains.
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