Source [Le Salon Beige] A l’issue d’une séance hystérique, la proposition de loi instaurant l’euthanasie n’a pas été votée, faute de temps. Cependant, les députés ont voté l’article 1, instituant “le droit à une assistance médicalisée active à mourir” (la liste des votants est ici). Une façon stratégique pour les députés pro-euthanasie de faire pression sur le gouvernement et la société pour faire accepter l’euthanasie.
Aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, applaudissements à tout rompre des adversaires de la vie. Pourtant, la bataille a bel et bien été gagnée pour ceux qui pensent que c’est la souffrance que l’on doit tenter de supprimer et non la personne qui souffre. Cela s’est fait au prix d’un mur d’amendements déposés par des députés courageux. Ils n’étaient pourtant qu’une poignée : Marc Le Fur, Emmanuelle Ménard, Xavier Breton, Thibaut Bazin, Patrick Hetzel et quelques autres…
Les partisans de l’euthanasie se sont applaudis avec une forme d’indécence. Un forme d’indécence car l’affaire est grave. D’autant plus lorsqu’il s’agit de procéder à une rupture de valeurs aussi fondamentales, aussi anthropologiques qui nous fait basculer d’une société du « quoi qu’il en coûte » pour sauver des vies, comme nous l’entendons régulièrement depuis un an, à une société où l’on pourrait tuer son père, sa mère, son frère, sa sœur, ses grands-parents.
Il y a de quoi perdre la tête et d’être affecté collectivement par une véritable schizophrénie qui ne peut conduire qu’à un déclin mécanique de notre société.
Que les choses soient claires, ne pas provoquer délibérément la mort de quelqu’un est l’un des principes structurant de notre société. C’est une sagesse au creux de laquelle une autre se cache, celle de la vulnérabilité.
Les humanistes, puisque c’est comme cela qu’ils aiment à se qualifier, veulent maquiller des mises à mort de personnes en grande détresse au nom d’une certaine idée de la liberté. Celle de mourir quand on veut, comme on veut.
Notre société est en train de changer de visage, il faut le dire pour en avoir conscience. Car aujourd’hui, au nom de la liberté, on pourrait passer à côté de quelqu’un qui veut se tuer, sans rien faire, sans rien dire, sans penser qu’il est de notre devoir de le sauver.
C’est très grave. Et malheureusement, s’il est possible que l’euthanasie ou le suicide assisté soient vus comme un bien pour certains, c’est sûrement qu’ils ont oublié cet instinct ancestral qui fait notre humanité : celui de vouloir sauver des vies, toutes les vies. Et lorsque cela n’est plus possible, apprendre alors à s’incliner, à accueillir la mort et à accompagner le mourant jusqu’à son dernier souffle.
D’autres batailles sont à venir, ne soyons pas dupes. Plus qu’une victoire, c’est un cri d’alarme, d’alerte poussé ici à l’Assemblée nationale. Il doit retentir au plus profond de nous-mêmes et nous engager à rappeler à ce monde que notre dignité est attachée à chacun de nos os, que nous soyons malades ou bien-portants. Transmettons cette parole de vie pour que la mort soit accueillie mais jamais provoquée.
Communiqué de La Manif Pour Tous :
À l’heure où la société est bousculée par la crise sanitaire, les réformes dites « sociétales » doivent être mises de côté sine die pour se concentrer sur la santé et amortir les conséquences économiques et sociales de la pandémie.
La nouvelle tentative de passage en force des militants radicalisés et acharnés s’est heureusement soldée par un échec. La mobilisation des professionnels de santé, des intellectuels, des parlementaires courageux et du tissu associatif a payé pour éviter le chemin de l’euthanasie. Quelle qu’en soit la forme, le contexte et le vocable associé, il s’agit bien d’un suicide et celui-ci est toujours un drame individuel et collectif. Rien ne peut le justifier. Et l’encourager pour certaines catégories de la population reviendrait à le banaliser, notamment auprès des jeunes, alors qu’ils sont particulièrement affectés et vulnérables en cette période de crise.
Pour répondre à la souffrance physique et psychologique, les réponses sont aujourd’hui bien connues.
Il y a tout d’abord les soins palliatifs pour soulager les malades, et ils sont efficaces, contrairement à ce que laissent entendre les partisans de l’euthanasie. Le plan annoncé il y a quelques jours par le gouvernement doit désormais se concrétiser lors de l’examen du PLFSS pour assurer le développement des soins palliatifs et en garantir l’accès à tous.
La famille et la solidarité intergénérationnelle est un autre facteur clé pour faire face à la détresse de la maladie et de la fin de vie. Premier lieu de solidarité et refuge pour les plus vulnérables, la famille a un rôle décisif en la matière. Les enfants, devenus adultes, sont appelés à répondre présents pour entourer leurs grands-parents puis leurs parents dans la maladie ou le grand âge. C’est ce qui est vécu au quotidien par l’immense majorité des familles. C’est cette réalité vécue dans la discrétion qui explique le vent d’indignation et la grande souffrance suscitée par les mesures sanitaires qui ont conduit des malades et des personnes âgées à affronter l’épreuve de l’isolement prolongé pendant de longs mois.
Cette fraternité repose sur la famille, c’est-à-dire sur la filiation. Cet attachement très fort des Français à la famille explique qu’une écrasante majorité d’entre eux (plus de 80%) estime que les enfants nés par PMA doivent continuer à avoir les mêmes droits que tous les enfants, et donc le droit d’avoir un père et une mère. Il est ainsi cohérent que 7 Français sur 10 réclament aujourd’hui l’abandon du projet de loi bioéthique et de ses mesures polémiques et clivantes comme la PMA sans père et la facilitation du recours à la GPA par la possibilité d’une reconnaissance de la filiation d’intention.
Ludovine de la Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, souligne :
« La large mobilisation des intellectuels, des professionnels de santé, des parlementaires et du tissu associatif a permis de faire échouer la proposition de loi Falorni en faveur de l’euthanasie. C’est une bonne nouvelle, mais il faut rester vigilants, car la pression d’une poignée de militants est forte. Ils n’hésitent pas à tordre le cou à la réalité en faisant croire que l’euthanasie serait le seul remède à la souffrance. Cette rhétorique est une manipulation qu’il faut dénoncer fermement. C’est la même méthode qui est utilisée pour briser la filiation et affaiblir la famille en cherchant à faire croire que c’est l’amour qui porte les revendications de PMA sans père et de GPA. C’est une manipulation dont les Français ne sont pas dupes. Au fil du processus parlementaire, l’opposition au projet de loi bioéthique est de plus en plus importante. Elle fait d’ailleurs écho aux votes des Français lors des États généraux de la bioéthique 2018 qui ont été méprisés par le gouvernement ».
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