Source [L'Opinion] Contrairement à ce qu’on pourrait penser spontanément, l’argent ne manque pas pour financer les projets d’avenir. Le problème est plutôt la sélection et le manque de projets
La Commission européenne veut que 1 000 milliards d’euros soient investis dans des projets verts durant la prochaine décennie afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Il faut investir pour l’avenir ! Tout le monde a cette injonction à la bouche, avec raison. Et chaque jour, des montagnes d’argent, public comme privé, sont mises au profit de « l’avenir ». Mercredi, la commission européenne a chiffré à 1 000 milliards d’euros le montant qu’il faudrait investir durant la prochaine décennie dans les investissements verts. L’Allemagne veut investir 100 milliards d’euros dans la transition énergétique d’ici à 2030. La Chine a quadruplé ses investissements dans la recherche sur le climat en deux ans. Cette dernière et les Etats-Unis ont fait de l’intelligence artificielle une priorité. En France, le programme investissements d’avenir (PIA) initié en 2010, représente 57 milliards d’euros pour cofinancer des « projets d’avenir ».
« L’argent public, il ne peut pas être mieux employé que dans la préparation de l’avenir des Français », déclarait le ministre de l’économie Bruno Le Maire au premier anniversaire du Conseil de l’innovation mi-novembre. Mais qu’est-ce au juste que l’avenir ? Paradoxalement, tout le problème réside là. Pas dans le manque de fonds, mais dans le manque de projets dont on pourrait dire avec certitude : voilà un projet d’avenir.
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