Source [Causeur] En déplacement, comme récemment aux Etats-Unis, le président français parle de moins en moins français…
Le président Macron, lors de son récent déplacement en Corse, s’est rendu devant l’assemblée territoriale et leur aura livré un vibrant discours, très applaudi, en ces termes:
Damaschi, Hè un unori per a Francia, per i populi francesi è per mè, per esse ricivutu in stu santuariu di a demucrazia, induve hè scritta bona parti di a storia di i Corsica.
Que retenir également du séjour du président de la République française (faut-il le rappeler ?) aux Etats-Unis d’Amérique ? Les désaccords sur le fond (nucléaire iranien, accord de Paris, taxes douanières…) ou les accords sur la forme (embrassades, cadeaux symboliques, respect mutuel…) ?
Peut-être qu’en de multiples occasions (interview télévisée, discours au Congrès et débat avec des étudiants), Emmanuel Macron se sera exprimé uniquement dans la langue de Benjamin Franklin, Ernest Hemingway ou Jim Morrison : l’anglais.
Où qu’il soit, un chef d’Etat parle aux siens
Ainsi, le président de tous les Français – selon la formule consacrée – ne se sera pas fait entendre de ses compatriotes, sauf à considérer que la France soit devenue, après le Cameroun et le Canada, un nouveau pays bilingue français/anglais, ce qui tient de la « fake news ».
S’il peut sembler bien naturel de vouloir se faire comprendre de ses hôtes, il est au moins tout aussi légitime de vouloir se faire comprendre de ses compatriotes d’abord. Et pour cela, puisque le français est encore la seule langue officielle en France, il convient de le faire dans la langue de Voltaire, Marcel Proust ou Serge Gainsbourg.
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