Ces sondages qui montrent qu’une réélection de Donald Trump est une hypothèse de plus en plus crédible

Source [Atlantico] : Dans les sondages, Donald Trump est donné gagnant face à Joe Biden dans le cadre de la future élection présidentielle de 2024.

Atlantico : Selon un récent sondage de Siena Poll publié dans le New York Times, Joe Biden est distancé dans cinq des six États importants. Donald Trump est en tête dans le Nevada, en Georgie, en Arizona, dans le Michigan et en Pennsylvanie. Biden n'est en avance que dans le Wisconsin. Même dans les États dits « diversifiés », l’actuel Président est en retard. Comment expliquez-vous ces résultats ? 

Jean-Eric Branaa : Il est vrai que Joe Biden réalise une contre-performance par rapport à ce que l’on pouvait attendre. L’élection est dans un an. Mais ces intentions de vote envoient un signal très fort au président américain et témoignent d’une dynamique puissante en faveur de Donald Trump qui tire profit de l'envie des républicains de gagner la prochaine élection.

C'est vrai que ces États sont déjà pointés depuis très longtemps par tous les experts comme étant les États clés. Joe Biden devrait y investir ses forces s’il souhaite conserver sa présidence. 

En réalité, les résultats de ces États sont sujets à une marge d’erreur. Excepté l’étonnant résultat dans le Nevada (pris dans une dynamique pro-républicaine), l'Arizona et la Géorgie en particulier sont dans une situation nébuleuse où les partis républicains de ces deux États sont en mauvais état. Ils auront donc du mal à mener des campagnes. 

Au demeurant, l’excellente rhétorique de campagne de Donald Trump impose l'idée de se débarrasser des démocrates accusés de tous les maux. Depuis sa défaite, il explique que des gens autour de Joe Biden veulent garder le pouvoir pour eux. On est revenu à ce combat de l'élite contre les petites gens. C’est un discours qui continue de fonctionner et que Donald Trump, toujours aussi tribun, arrive à faire passer dans les foules républicaines. Il est possible qu’il reprenne dans les prochains jours ses puissants meetings qui focalisent l'attention. Il arrive à mettre dans une salle entre 10 000 et 30 000 personnes ce qui donne l’impression de dominer encore davantage l'élection. Cette stratégie avait été payante au moment d’affronter Hillary Clinton.

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